Un imposant édifice situé à la cité des 500 Logements DNC de la ville de Guelma devait, en 2012, accueillir 96 porteurs de projets, en leur attribuant chacun un local. Une attribution annoncée à cette époque en grande pompe dans le cadre du décret exécutif n° 11-119 du 20 mars 2011 fixant les conditions et les modalités de mise à disposition de locaux réalisés dans le cadre du programme «emploi des jeunes». Ces locaux incombent à la l'APC de Guelma, vu qu'elle a été récipiendaire de ce projet par transfert de propriété du patrimoine de l'Etat en vertu des dispositions de l'article 62 de la loi n° 10-13 du 29 décembre 2010 portant Loi de finances. Mais contre toute attente, 10 ans après l'affichage de la liste de bénéficiaires, seulement six parmi eux occupent, leurs locaux dans des conditions d'insalubrité et d'insécurité à faire fuir le commun des mortels. «Il vous faut un masque à gaz pour pénétrer dans cet édifice. Le lieu est devenu une décharge sauvage, des toilettes publiques et plus que tout un lieu de débauche la nuit», a déclaré à El Watan l'un des «résistants» de cette malheureuse attribution de l'APC, bail de location en main. Et de conclure : «l'APC de Guelma ne veut rien entendre. Nous avons demandé à ce que des portes soient installées aux entrées et que des gardiens de nuit soient affectés pour nous protéger. Cela fait des années que je rentre chez moi la peur au ventre de voir mon local dévalisé comme beaucoup d'autres ici». Ainsi, comment une telle situation peut-elle s'éterniser, notamment en matière de protection des biens et des personnes qui incombe à la police, dans ce cas précis «puisque le deuxième arrondissement de la sûreté se trouve à proximité», nous dit-on. Notons également, selon des bénéficiaires, que deux couturières n'ont pas résisté aux assauts des casseurs et autres vandales. «Elles ont fui en emportant quelques effets», ont révélé nos interlocuteurs. «Nous sommes locataires. Nos papiers sont en règle. Et nous ne quitterons pas si c'est ce qu'ils veulent», ont-ils précisé. Quoi qu'il en soit, les biens communaux à Guelma qui se trouvent dans les mêmes conditions sont nombreux. Avec l'installation, la semaine écoulée, de la nouvelle assemblée et du P-APC, voila un dossier qui devrait choquer plus d'un élu. Advertisements