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Aïn Témouchent
Le 4e art, enfin au pays du raï
Publié dans El Watan le 02 - 05 - 2005

Qui a dit qu'au berceau du raï t'rab comme du raï moderne, l'art théâtral n'avait aucune chance de fleurir ? Peu importe mais cela semble évident tant en ce domaine Témouchent demeurait à la traîne malgré sa proximité avec Sidi Bel Abbès et Oran où prospère la pratique de cet art.
Cependant, depuis peu, une nouvelle lueur se profile avec la réémergence d'une troupe amateur dont le niveau artistique n'a rien à envier à celui du mouvement amateur national. Il s'agit d'El anouar, née en 1997 à Hammam Bou Hadjar et morte en 2000. Son histoire se confond avec le parcours de deux de ses actuels animateurs, d'abord celui de Moulay Meliani Mohamed Mourad, ensuite, à sa renaissance avec le renfort de Hamza Boudechiche Bouhadjar. En 1998, grâce à une politique volontariste, la troupe bénéficia de l'octroi d'une petite salle de cinéma scolaire à l'abandon et du soutien du metteur en scène Sellal Mohamed qui inculqua aux sociétaires les rudiments d'une formation académique. Mais comme toute politique volontariste, son appui s'essouffle et l'expérience avec. En 2000, l'équipe de 30 adhérents se réduit à 5. Ce sera alors 3 années d'errance dans le sketch, à se produire en toute manifestation, cela de façon à pouvoir continuer à se produire devant un public. L'ENTV diffuse même deux de leurs sketchs « à message ». Puis, c'est l'asphyxie. En 2003, des semaines culturelles pour chaque daïra avaient été programmées par la direction de la culture de façon à initier une dynamique culturelle à travers la wilaya. C'est l'occasion pour El anouar de revoir le jour, les autorités communales s'étant tournées vers ses animateurs pour donner consistance à l'image de l'activité culturelle dans la ville des thermes. Depuis, la troupe tente de s'affirmer malgré l'absence de soutien d'une APC engluée dans la gestion du quotidien. Le petit théâtre est dans un effroyable état de délabrement. Seule consolation, des émigrés, séduits par leur travail, leur ont apporté dans leurs bagages des costumes de scène pour étoffer la scénographie de leurs spectacles pour enfants. Enfin, depuis peu, El anouar a attiré l'intérêt de la direction de la culture par son méritoire sens de la persévérance. Elle a été invitée à faire part de la contribution qu'elle attend de cette institution. Elle le mérite, d'autant que lors d'une récente sortie, elle s'est rappelée au bon souvenir du public par un spectacle d'une estimable facture. En effet, El moutaham révèle une maîtrise certaine dans l'art des tréteaux. Ses comédiens ont fait montre d'une bonne présence scénique et d'une plaisante démonstration de leur talent. Leur spectacle oscille entre le tragique du Procès de Kafka et le burlesque de Ti goules ou ti goules pas ? de Hassan El Hassani. Il y est question d'un individu qui est incarcéré pour être jugé pour des motifs qu'il ignore. Le grief qu'on peut leur reprocher, c'est qu'aucune intrigue ne se développe à partir de ce prétexte théâtral. La pièce s'éternise dans l'inaction, enlisant le spectacle dans le travers d'un théâtre du discours. Il n'est digeste que par la prestation des interprètes et par leur infidélité au genre que la pièce emprunte. C'est dire si le mouvement d'El anouar serait bien inspirée de s'écarter du mimétisme d'une pratique théâtrale actuellement en perte de vitesse, celle d'un théâtre qui se veut épique mais qui se réduit à « un message » à transmettre et qui confine les personnages à des hommes troncs dans une construction emblématique qui leur ote toute individualité. En attendant, pour juin, la troupe a obtenu de la direction de la culture l'accord pour organiser les premières journées théâtrales témouchentoises, des journées qui donneront la vedette aux embryons de troupes existant localement. Voilà de quoi leur donner à espérer et par là même leur fournir l'occasion d'essaimer et de contribuer à l'amorce d'une nouvelle dynamique.

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