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Le cycle infernal
Publié dans El Watan le 25 - 07 - 2004

Pour ses lecteurs et pour ceux qui le confectionnent, un journal qui est brutalement extirpé des kiosques est un coup d'une extrême dureté.
Le Matin renoue avec une suspension devenue coutumière pour lui, cette fois-ci au moment où son directeur croupit en prison. Le tout dernier-né de la presse privée, Le Nouvel Algérie actualité est pénalisé pour des dettes qui ne lui appartiennent pas et relèvent davantage d'autres titres de ses propriétaires. Certes, à l'image de toutes les entreprises du secteur économique, les organes de presse ne sauraient faillir à leurs engagements commerciaux : traîner des dettes, souvent colossales, ne peut être qu'une situation inadmissible, mais le scandale vient surtout du fait que l'existence de ces dettes a été voulue et favorisée. Sous tutelle des pouvoirs publics, les sociétés d'impression ont toujours été instruites soit pour fermer les yeux sur les créances, soit pour veiller au paiement rubis sur l'ongle de tel où tel titre de presse. Le choix d'une option par rapport à une autre - privilégier ou sanctionner - est toujours dicté par le calcul politique du moment. Depuis 1990, chaque pouvoir y a recouru, avec subtilité ou brutalité, mais toujours avec constance. C'est ainsi que des journaux se sont retrouvés avec des dettes colossales et, pour ne pas avoir à les débourser, certains ont choisi tout simplement de mettre la clef sous le paillasson, d'autres les ont laissé traîner avec l'espoir d'un effacement par le biais d'un geste politique ou dans le cadre d'un programme gouvernemental d'« aide à la presse ». Les rotatives publiques ne sont arrivées à assurer leur survie que grâce à quelques titres de presse honorant régulièrement leurs factures. Leurs travailleurs et syndicalistes ont été amenés à manifester publiquement, par à-coups, leur colère envers les journaux endettés : avertissements, rééchelonnements, mises en demeure, quelques suspensions ; une accalmie, puis le cycle infernal qui recommence, quelques mois plus tard. Alors qu'elles sont les premières à être blâmées, les autorités en sont toujours sorties sans égratignure. Sur la sempiternelle question de l'endettement s'est greffé le problème de la publicité dite publique et institutionnelle. L'Etat a toujours fait jouer son droit de tutelle pour la canaliser vers une agence gouvernementale avec objectif de la « dispatcher » vers les dizaines de journaux disponibles sur le marché, mais selon des critères qui n'obéissent pas aux règles du marché. Certains titres de la presse publique sont abondamment arrosés de pages publicitaires, d'autres moins. Quelques journaux privés en bénéficient largement, d'autres très peu ou pas du tout. L'opacité est devenue une règle dans la « répartition » qui rend sans objet la politique publicitaire des entreprises publiques et des institutions et devient source continuelle de litiges financiers entre l'organisme d'Etat chargé de la ventilation et les journaux. Ces derniers ont été amenés à conditionner le règlement de leurs dettes envers les entreprises d'impression par le paiement de leurs dettes détenues par cet organisme. La boucle est bouclée. Deux quotidiens privés ont échappé à ce cycle infernal général en se dotant de rotatives et en se passant de publicité transitant par l'organisme d'Etat. Mais c'est une exception qui confirme la règle que le véritable maître d'œuvre reste l'Etat, un mauvais chef d'orchestre qui ne fait jouer que la musique qui l'arrange et choisit les musiciens qui lui plaisent. Alors que son rôle est seulement d'accompagner la presse naissante pour qu'elle s'épanouisse, l'autorité politique a opté pour son contrôle et la manipulation à son profit. Pourtant, malgré leurs déboires et des insuffisances notables, les journaux ont joué un rôle majeur dans cette culture de libre expression qui marque l'Algérie depuis une quinzaine d'années. Ce n'est pas rien, ne serait-ce que par rapport à la grande majorité des pays arabes.

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