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Le stress en bataille
Épreuves du baccalauréat
Publié dans El Watan le 12 - 06 - 2005

Lycée Emir Abdelkader à Bab El Oued, Alger. 14h30. Les escaliers qui mènent au portail du lycée sont pris d'assaut par des lycéens et lycéennes. En bas des marches, de petits groupes stationnent : les parents qui sont venus accompagner leur futur lauréat.
Mine déconfite, allure stressée, une jeune maman confie : « ça m'a rassuré lorsque j'ai vu ma fille avec le sourire à l'issue de l'épreuve de ce matin. » Ce matin, les 601 élèves du lycée Emir Abdelkader ont passé l'épreuve de l'arabe. Visiblement, cela s'est bien passé. « L'épreuve d'arabe s'est bien déroulée. Le sujet était plus facile que celui de l'année dernière », témoigne une jeune fille. L'entrée du lycée est quadrillée par 4 surveillants qui vérifient l'identité et les convocations des personnes qui se présentent. Quatorze heures quarante-cinq. Les pas se pressent aux alentours du lycée l'Emir. Certains, adossés à la balustrade ou assis à l'écart, en profitent pour relire quelques pages de cours. On s'interroge, on vérifie les notes prises durant l'année. Dernières minutes avant l'épreuve d'anglais qui doit durer deux heures. Tout en haut des marches du lycée, une dame gesticule dans tous les sens et semble superviser les opérations : la directrice. Mme Mansouri, directrice de l'établissement, règle effectivement les derniers détails et propose une visite du centre, pendant l'examen. 14h50, c'est le début de la course tandis que les retardataires s'installent hâtivement dans leurs classes respectives. Le lycée Emir Abdelkader recense 601 lycéens pour les épreuves du baccalauréat. Tandis que 600 passaient l'épreuve d'anglais, le 601e candidat passait le français. Un seul candidat, un seul sujet. La directrice monte les marches du lycée au pas de course. Aucune halte. Aucun repos. Tout se joue là, maintenant, tout de suite. Il s'agit d'aller récupérer les sujets. Les sujets entre les mains, on descend les marches presque deux par deux. Une équipe, ou plutôt « une brigade », suit la directrice et semble, comme mue par une même pensée, suivre ses propos ou ses gestes. L'articulation de plusieurs membres d'un corps n'agirait pas avec autant de concordance. 14h52, la directrice et son équipe entrent dans une salle du premier étage. Trois surveillants professeurs sont postés au garde-à-vous et 17 caboches attendent le moment fatidique de la distribution des sujets. Le fameux « brassard 601 » est là parmi les 16 autres élèves de la classe. Un membre de l'équipe de la directrice explique : « Nous ne voulions pas lui attribuer une salle à lui tout seul avec trois surveillants. On a préféré le mêler aux autres pour éviter l'accumulation de stress. » Une grande enveloppe scellée est offerte au 601e. Il l'a déchire, aidé par un membre de l'équipe de la directrice et lit à haute voix le sujet. Mais l'épreuve n'a toujours pas commencé pour lui, ni pour les autres. Puis on donne un gros paquet à un autre élève. Ce dernier est chargé de déchirer la protection en plastique et d'arracher les scellés. Chose faite à 14h54. L'élève en question lit à haute voie le libellé sur le gros paquet qui informe du type de l'épreuve. La directrice, en un tour de main, récupère le gros paquet de sujets et telle une abeille reine suivie de ses soldats court dans une salle limitrophe. Service commando à l'action. Chacun prend une partie des sujets et doit en saisir vingt. Car il doit y avoir vingt élèves par salle. Une fois le compte fait, chacun des soldats court dans la salle qui lui a été affectée pour se tenir prêt à la distribution. La directrice de son côté redescend les escaliers pour se diriger vers ce qui constitue le centre névralgique du lycée : la salle des surveillants. On vérifie les dernières formalités, une signature par-ci, un mot d'ordre par-là. 15h01 : une sonnerie retentit à l'intérieur de l'établissement. Les élèves se sont jetés sur le sujet, les surveillants à l'aguet. La salle des surveillants ressemble à une tente dressée en temps de guerre. Les murs sont couverts de polycopiés, de tableaux, de chiffres. Ne manquent que la règle, la carte d'état-major et le plan de bataille. Des chaises sont alignées par numéros devant des bureaux. Un polycopié est punaisé au mur et représente la copie d'un procès-verbal dressé par un surveillant qui a saisi une fraude. Un tableau indique le nombre d'absents par jury, un autre tableau informe du sexe des absents. « Si un élève ne s'est pas présenté à l'épreuve d'arabe de ce matin, il devra reprendre l'année prochaine », indique Mme Mansouri, en se dirigeant vers les allées du lycée. Dernière inspection, vérifier que les tables dressées à proximité des salles d'examen sont bien fournies en feuilles de brouillon. Visiblement oui. Un surveillant de couloir est posté dans les allées pour pouvoir fournir des feuilles en cas de besoin et ainsi éviter au surveillant dans les salles de sortir. « Tututut. On arrête de parler », avertit la directrice qui vient d'apercevoir deux surveillantes en train de discuter. « J'interdis aux surveillants d'être postés l'un à côté de l'autre. Ils doivent être vigilants et ne pas discuter entre eux », explique la directrice. Petit coup d'œil à la salle d'infirmerie où un médecin et une infirmière sont en poste. « C'est pour la cas où il y aurait quelques petits problèmes de santé », commente la directrice. « Le stress peut engendrer différents troubles et nous sommes parés à toute éventualité », explique le médecin. « J'ai d'ailleurs fait appel à une marque de jus de fruit pour en distribuer avant l'épreuve aux candidats. » Cela nous a été offert gracieusement. « Demain, nous distribuerons des bonbons », concède la directrice. Sous le regard complaisant de feu Emir Abdelkader.

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