Le jardin public de Prague (ex-Marengo), situé à la rampe Louni Arezki à l'entrée du quartier de Bab El Oued, est devenu par les temps qui courent un véritable coupe-gorge. En effet, une bande de malfrats y sévit s'adonnant à la consommation d'alcool et de stupéfiants au vu et au su de tout le monde sans que quiconque puisse y mettre un terme. Selon les habitués de ce lieu public rencontrés sur place, nul n'échappe à leurs griffes, molestant au passage, femmes seules, lycéennes et personnes âgées, les délestant de leur sac à main, porte-monnaie, bijoux, etc. Agissant par groupes de 4 à 5 individus, rien ne semble leur résister. Depuis environ 3 jours, un couple de sexagénaires a eu la peur de sa vie quand ces délinquants l'ont accosté le sommant de leur donner le cabas que transportait la vieille dame. Refusant de céder à leurs menaces, il s'est vu malmener par lesdits individus. Tandis que l'un d'eux tentait de la déposséder de son bagage, deux autres ont immobilisé le vieil homme. Le reste du groupe faisait barrage aux passants afin de les empêcher d'intervenir. Ces pauvres malheureux n'ont dû leur salut qu'à un groupe de jeunes probablement du quartier qui les ont sortis des griffes de leurs agresseurs. La semaine passée et toujours d'après les riverains, une jeune fille s'est retrouvée dans un piteux état après que la chaîne en or qu'elle portait à son cou lui a été arrachée par ces délinquants. Cet endroit, censé être un havre de paix et synonyme de repos et de quiétude, est désormais mal fréquenté à la grande déception des familles accompagnées de leurs enfants qui s'y rendent pour passer une belle journée ensoleillée, fuyant le stress et le vacarme de la ville. Bien que doté de 2 portails, l'un donnant sur le lycée Emir Abdelkader et l'autre sur le lycée Okba que les gardiens prennent soin de fermer dès la tombée de la nuit et rouvrir au petit matin, des passages y sont frayés par ces personnes malintentionnées à travers les barreaux ou en escaladant les palissades. Ce qui leur permet d'y entrer et d'en sortir à l'heure qui leur sied sans être inquiétés outre mesure.
