Récemment en visite d'inspection dans la wilaya de Aïn Defla, Mohamed Nadir Hamimid, ministre de l'Urbanisme et de l'Habitat, a déclaré devant les responsables du secteur que les autorités à tous les niveaux n'accordent pas d'importance à l'urbanisme, ce qui a donné lieu à une forme d'anarchie, ajoutant qu'on n'a pas eu le courage d'aller vers des solutions qui préservent l'urbanisme. Oui, mais a-t-on vraiment les moyens d'une politique qui se veut résolument en faveur d'un cadre de vie de qualité ? En effet sur le terrain, la situation, ces dernières années, est caractérisée par de multiples contraintes. Ainsi à Aïn Defla, si l'installation récente de douze inspecteurs de l'urbanisme chargés de veiller au respect et à l'application des règles dans ce domaine est une bonne chose, le nombre de ces inspecteurs demeure insuffisant, car 16 agents seulement sont habilités et assermentés pour une telle mission. Par ailleurs, il y a lieu de signaler que des brigades constituées de représentants des différents services sont installées dans chaque daïra, avec pour tâche principale la prise en charge des problèmes liés à tout acte d'urbanisme. Cependant, il est utile de relever que ces brigades rencontrent des difficultés dans leur intervention en raison notamment du manque de moyens matériels et humains conditions indispensables pour mener à bien les opérations de contrôle et de suivi. Notons enfin que pour cette année, les services de l'urbanisme et de l'habitat ont enregistré 213 infractions dont 7 concernant des projets de l'Etat. D'un autre côté et toujours selon la même source, 629 demandes de permis de construire ont été déposées auprès des services concernés dont 302 ont été accordées.
