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Résidents et acquéreurs s'affrontent au lotissement bois des cars II
Le conflit proche de son épilogue
Publié dans El Watan le 26 - 07 - 2004

Les résidents du lotissement Bois des Cars II situé à Dély Ibrahim sont en colère. Ils ne cessent d'organiser, depuis des mois, sit-in de protestation et mouvements de contestation afin de dénoncer ce qu'ils considèrent une « dilapidation pure et simple » de l'unique espace vert qui leur reste : une parcelle du lotissement donnant sur la voie publique réservée, entre autres, dans le plan de masse, à la réalisation d'aires de jeux et à un groupe scolaire au profit des habitants du site et du quartier.
Les coopérateurs, qui luttent depuis le 3 mai 2003, date du lancement des travaux de terrassement, pour éviter le détournement de cette parcelle de sa destination première, se disent déterminés, plus que jamais, à utiliser tous les moyens légaux pour « barrer la route à ceux qui ont pris possession du terrain avec la bénédiction des ex et actuels élus locaux et des responsables de la Such et de la Duch ». Le terrain, d'une forte valeur ajoutée commerciale (on l'estime à plus de 100 000 da le mètre carré au niveau des agences immobilières), est situé sur une route commerçante. Actuellement, nous dit-on, le dossier est entre les mains de la justice qui les a déboutés une première fois. Les résidents, constitués en comité de sauvegarde du lotissement, affirment que leurs revendications sont « légitimes et légalement fondées ». « Nous sommes ici pour préserver l'unique espace vert qui nous reste. Quatre assiettes de terrain destinées à la réalisation d'espaces verts dans ce lotissement ont déjà été dilapidées sans que nous sachions qui est derrière cette transaction. » Des passages pour piétons, ajoutent nos interlocuteurs, ont été cédés à des particuliers de même que les poteaux du réseau d'électricité déplacés pour « libérer d'autres lots de terrain », ajoutent-ils : « Le couloir réservé aux pylônes du réseau de haute tension a été tellement rétréci que le danger de mort n'est plus à écarter et guette chaque individu du lotissement », ont-ils tenu à signaler. Créée en 1978, la coopérative immobilière était régie par la Coopérative de l'habitat d'Alger (CHA). Elle a été dissoute le 11 novembre 1992, selon les déclarations des résidents. Son propre président a été, par la suite, désigné pour procéder à sa liquidation. Afin de préserver le site, les coopérateurs ont décidé de créer la Sitact (association pour la défense et la sauvegarde du site Bois des Cars II). Les paragraphes 1 et 7 de l'article 3 titre relatif aux objectifs de l'association assignés dans les statuts stipulent ce qui suit : « Entreprendre toute action visant la facilitation et la mise en œuvre, la réalisation et l'avancement des travaux d'utilité commune, nécessaire à l'aménagement du site » et « promouvoir l'aménagement d'espaces verts, aires de jeux, lieux de loisirs et de manière générale, toute activité légale permettant l'épanouissement des résidents du site ». Outre ces « objectifs », aucun commerce ne devait être autorisé dans son enceinte (le site) et les bâtisses ne devaient dépasser R+1, selon les termes du cahier des charges fixant « les conditions générales et spéciales imposées à tout acquéreur d'un terrain à caractère résidentiel dans ce lotissement ». Dans son article VI relatif aux espaces publics, nous pouvons encore lire ce qui suit : « Dans les espaces publics, des arbres sont à planter dans un délai de 4 ans. (...) Des arbres sont aussi à planter le long des rues. Le boisement fait partie des travaux publics. » Aucun arbre, attestent nos interlocuteurs n'a été planté. D'une superficie « légale » de 10 ha et 12 ares, les constructions au niveau de ce site ont dépassés, selon nos interlocuteurs, 13 ha. 190 lots de terrain étaient prévus initialement dans ce même cahier des charges. Aujourd'hui, cette coopérative comptabilise plus de 250 constructions érigées, pour quelques-unes, sur un lit d‘oued, ne possédant, pour beaucoup d'entre elles, ni acte de propriété encore moins un permis de lotir. Des commerces et... des immeubles en R+6 y ont été édifiés, avons-nous constaté lors de notre déplacement sur les lieux du « massacre ». « Des ex-membres de l'association des coopérateurs du site Bois des Cars II (Sitact), ont détourné des terrains réservés auparavant aux espaces verts et aux aires de jeux. De nombreux commerces ont été érigés principalement aux abords de la route menant vers Chéraga », nous disent les coopérateurs qui s''interrogent sur la manière avec laquelle un bien appartenant, selon eux, à tous les résidents du site, destiné à la réalisation de projets d'utilité publique et d'espaces verts, a été « cédé », et qui « se cache » derrière cette opération « douteuse ». « Avant, c'était la CHA qui vendait les lots de terrain et qui percevait l'argent. Maintenant que cet organisme est dissous, nous, en notre qualité de résidents du lotissement, nous voulons savoir qui est en train de vendre ces terrains ? », s'interrogent les résidents et d'ajouter : « Sur quelles bases légales des documents leur ont été délivrés par l'administration ? » L' assemblée générale qui s'est tenue le 26 décembre 2002, confirmée, d'après nos interlocuteurs, par une seconde le 8 mai 2003, en présence d'un huissier de justice, a retiré sa confiance aux ex-membres du bureau du Sitact. Les acquéreurs, membres pour certains de l'association du site dont la légitimité est « fortement » contestée par les résidents en colère, sont, selon eux, dans leurs droits. « Nous avons tous les documents officiels qui prouvent que nous sommes dans nos droits. Nous avons nos actes de propriété qui sont publiés et enregistrés, nos permis de construire et même les autorisations d'ouverture de chantiers émanant des services compétents », nous a déclaré un des acquéreurs rencontré sur les lieux sans toutefois décliner son identité, « Je n'ai pas à vous divulguer mon identité », nous a-t-il déclaré tout en se réclamant représentant des acquéreurs. « Je représente tous les acquéreurs et ils sont là présents devant vous. Vous êtes sur ma propriété et mon nom ne vous intéresse ni de près ni de loin », a-t-il, en outre, tenu à nous préciser. L' « inconnu » a même formellement interdit à notre photographe de prendre des photos « Ne prenez aucune photo. C'est une propriété privée et elle m'appartient », lui a-t-il lancé. Contacté, le wali délégué de la circonscription administrative de Chéraga confirmera la version donnée par les acquéreurs. Il attestera que les bénéficiaires sont en totale conformité avec la loi et les procédures réglementaires : « Les bénéficiaires possèdent des actes qui ont été vérifiés et authentifiés. Ils sont en possession d'autorisations de construire établies par l'Assemblée populaire communale. Même la justice qui a été saisie a tranché en faveur de ces bénéficiaires. Je peux attester, dès lors, qu'ils sont en totale conformité avec la loi. » Les mêmes propos ont été formulés par le P/Apc de Dély Ibrahim qui dira que les acquéreurs sont en possession de tous les documents nécessaires : « Ces gens-là ont des actes de propriété publiés et enregistrés. J'ai gelé leur permis de construire au début de l'année 2003 à la suite d'une contestation des coopérateurs, mais la commission d'investigation dépêchée de la wilaya d'Alger a conclu à la légalité des documents. Elle m'a même ordonné de donner le feu vert aux acquereurs pour le relancement des travaux. » Le premier magistrat de la commune de Dély Ibrahim ajoutera que la justice algérienne a tranché, en 2003, en faveur des acquéreurs. Le maire précisera, par ailleurs, que le procureur général près le tribunal de Bir Mourad Raïs, saisi, a ordonné au commissaire de la sûreté de daïra de Chéraga d'interpeller « sur-le-champ » tous ceux qui entraveront les acquéreurs dans leurs travaux de construction.

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