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Mosta 38e edition du festival du théâtre amateur
L'homme, le cœur de l'histoire
Publié dans El Watan le 30 - 07 - 2005

Au 5e jour de la 38e édition du Festival national du théâtre amateur de Mostaganem, Ma Baâd El Mout (après la mort) se fonde sur le désir d'opter pour un théâtre où la parabole guide le discours scénique.
La pièce montée par la troupe de l'Art des tréteaux d'Adrar, à partir d'un texte de Chawki Khemis, parle des contraintes sociales que rencontre l'être humain, mais le contenu de l'œuvre n'est à aucun moment un contenu en prise directe sur le réel de cet être humain. Les personnages ne sont pas dans des mutations. Ils sont dans des désirs et ils le resteront tout au long de cette œuvre qui dure environ une heure. Cette manifestation du désir est, sur le plan du texte, bien écrite. Mais sur le plan du texte « littéraire » uniquement, car dans la partie théâtre, la tentative d'accéder à la création de passerelles de communion et d'écoute avec le public n'a pas tenu la route longtemps. Ma Baâd El Mout tombe sur l'écueil de la leçon de morale rapidement. Elle raconte surtout une histoire subie par des mots de l'impuissance, déclamés dès les premières minutes du spectacle. Il reste entendu que le metteur en scène, Norredine Boulghiti, tentera de visualiser par quelques accessoires (instrument de musique, microscope) les penchants de ces personnages comédiens, tous quelque part témoins-acteurs de la vie. Mais ce choix, face à la tendance lourde d'un texte rédigé pour être imaginé dans ses « perceptions » philosophiques, était condamné à se contenter d'accompagner l'œuvre à défaut de la déchiffrer, et comme on sait qu'un écrit théâtral est avant toute chose une représentation théâtrale visuelle, on sentait qu'il y avait plus qu'un décalage... une sorte de course parallèle. Les comédiens eux, par leur fougue, ont su nous transmettre quelques moments d'émotion et de sympathie. Dans cette terre d'asile généreux qu'est le théâtre, les artistes de la fascinante Adrar ont promis que ce n'est que partie remise. L'aînée de la ville rouge, la cité de l'immense Belkebir, fait désormais partie des pépinières où il est possible de cueillir de belles pépites : Baki Saliha et Farourou Linda ont font partie. En ce 5e jour de la manifestation théâtrale, le public de la Salle bleue a été conviée à suivre Dar Rabi (la maison de Dieu), une pièce inédite d'Ould Abderahmane Kaki, écrite en 1961. L'œuvre, revisitée par Rahmouni Abdehakim, s'ouvre sur une espèce de prison qui rappelle étrangement, du moins par les costumes des personnages, la tristement célèbre prison de Gantanamo. C'est ce lieu - un camp de concentration - qui servira de point « d'ancrage » aux différentes interventions. Les situations dramatiques sont en grande partie ordonnées autour de cet axe qui fixe les événements vécus et les événements racontés. Les allers-retours sont des allers-retours par réminiscences et autres souvenirs douloureux. Les personnages « inachevés » de Kaki sont des déclassés sociaux. Des gens de nulle part qui se cherchent quelque part. Des gens de la marge sur lesquels le destin s'est acharné. Leur désir, c'est fuir leur passé, ou plutôt les pointes sombres qui ont entaché ce passé. Il leur manque tous quelque chose : la justice, l'amour et l'écoute ou la fraternité. Si ce sont là les intentions qui apparaissent, la tension dramatique manque assez souvent à « ces personnages » interprétant leur rôle dans une espèce de monologue constant. Des tableaux flash-back n'ont pas toujours une suite cohérente dans la progression de l'histoire. Il est incontestable qu'un réel travail a été apporté au jeu de l'acteur. La gestuelle corporelle et ses significations sociales, pour rester dans l'appréciation brechtienne (un nom et une démarche que vénérait Kaki), sont bien prises en charge, mais encore une fois, le texte tombe dans la grandiloquence inutile. On y voit bien l'influence du cinéma... américain, cher également à l'auteur d'El Guerrab, mais cette influence fuit comme une guerre de tranchées à une écriture qui se retient d'abord par sa dimension... poétique et ses chansons tirées du fonds culturel commun à l'Algérie de l'arrière-pays. La scénographie est entreprise avec beaucoup d'allant (les fleurs qui tombent du ciel, à la fin du spectacle sont d'une exquise intrusion) par Rahmouni et l'on se met à regretter à ce que Rahmouni metteur en scène et scénographe ne se soit pas totalement et uniquement impliqué dans la... scénographie. Sur ce point précis, peu de gens nous contrediront, il y avait comme un décalage entre l'œuvre - d'aucuns disent que c'est un canevas particulièrement enrichi de dialogues - et un metteur en scène, dont la finalité est d'abord d'ordre esthétique. Chez Kaki l'humaniste, le texte exprimait probablement un idéalisme contrarié. Chez Abdelhalim, son Dar Rabi sera d'abord un art de l'ornementation et de l'embellissement de la scène. Pour notre part, si nous avions à choisir notre parti, nous choisirions... Halim, même si on affiche une fidélité sans failles au maître de la halka Kaki. Dar Rabi comportait énormément d'ambiguïtés... chez Hakim l'ambition était « d'enjoliver » l'histoire. Il a réussi dans cette direction, d'autant que sous sa conduite en tant que metteur en scène, les comédiens - déclassés - ne rechignaient pas à la tâche. Le texte était pris à bras-le-corps... mais il ne pouvait aller au-delà... Le théâtre de l'idéalisme n'est pas toujours bon partenaire. Il était peut-être nécessaire de lever cette confusion.

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