Les Américains manifestent un intérêt de plus en plus grand pour le développement des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC), particulièrement du système Internet, cette fameuse Toile qui couvre l'ensemble de la planète. Ils l'ont fait savoir aux responsables algériens auxquels ils proposent conseils et expérience, mais pas de modèle, nous assure-t-on de bonne source. En ce sens, un institut américain, le GIPI (Global Internet Policy Initiative - Initiative sur la politique globale de l'Internet) a été créé et un de ses bureaux ouvert à Alger. Et lui ne fait qu'appliquer les choix faits en ce sens par le département d'Etat américain et le Middle East Partenership Initiative (MEPI), l'institution qui dépend de lui. En son temps, nous assure-t-on auprès du GIPI, l'Administration Clinton avait identifié ce secteur auquel elle se proposait d'apporter des éclairages ou conseils liés à l'aspect réglementaire, une sorte de répartition des tâches, puisque l'Europe se chargerait de l'assistance technique. Depuis son installation en Algérie, le GIPI a eu de nombreux contacts avec les responsables algériens en charge de ce secteur et a même organisé, au début de cet été, un voyage d'étude aux Etats-Unis (un study tour) au profit de responsables. Ces derniers ont ainsi pu aller à la rencontre de leurs homologues américains et à la découverte d'une expérience, aussi bien du point de vue réglementaire que technique ou économique, comme en ce qui concerne la question des coûts. Même s'il était laborieux et requérait un effort soutenu, ce voyage a tout de même permis d'aller au fond de certaines questions, et l'on s'est rendu compte que les uns et les autres développaient le même langage, avec un même intérêt pour la question de la réglementation - l'inverse étant vrai par ailleurs -, les choix techniques avec leurs différents supports, que le GIPI a eu à développer dans un pays voisin de l'Algérie. Son représentant ne manque d'ailleurs pas d'en parler et surtout d'aller droit vers les résultats forts intéressants, selon ses propos, puisque l'installation du réseau en ADSL est passée de six semaines à une journée. La prochaine rentrée s'annonce, elle aussi, intéressante, avec au programme des activités de même niveau. Et à chaque fois, on nous assure qu'il n'est pas question de faire la promotion d'un système, et l'on reconnaît même qu'il faille chercher ce qu'il y a de mieux là où il y en a, donc pas seulement aux Etats-Unis, mais aussi en Europe et au Canada.
