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Le blues du souk mécanique
Marché des voitures d'occasion
Publié dans El Watan le 14 - 08 - 2005

Le marché des voitures d'occasion semble sérieusement chamboulé par l'apparent succès, ces deux dernières années, des concessionnaires de marques coréennes, françaises, japonaises, allemandes... Même si l'on observe que ce marché reste traversé par des lignes de forces « traditionnelles » qui régulent le taux des échanges. A Tidjelabine, wilaya de Boumerdès, à 44 km à l'est d'Alger, site du grand marché des véhicules d'occasion tous les vendredis, l'ambiance est morose.
Le nouveau fait tomber l'ancien », lâche un habitué des lieux, installé depuis minuit après avoir acheté sa place contre 400 DA (1200 DA pour les fourgons et poids lourds). En vain, il tente de vendre sa berline Peugeot vieille de quelque 3 ans. « L'occasion ? C'est devenu du n'importe quoi », s'insurge cet homme d'une soixantaine d'années qui reste avec la Renault 4 sur les bras. « Les gens maintenant exigent du luxe, ennass walfou jdid, ils se sont habitués aux nouvelles voitures avec cette formule de crédit (bancaire) et de facilités de paiement. Au minimum, ils exigent la climatisation. On n'arrive pas à vendre des voitures comme la R4 qui était très populaire », poursuit-il en ouvrant le capot de la voiture à un potentiel acheteur. « La pièce de ce véhicule est fort disponible, on peut également dépanner une vieille voiture comme ça avec un simple fil de fer », explique l'homme qui ne veut pas lâcher sa R4 pour moins de 25 millions de centimes. « Regardez autour de vous, indique un jeune assis dans sa Citroën C3 année 2003, il n'y a que du neuf, que des voitures double zéro (année 2005), c'est ça le marché d'occasion ! » A côté de lui, un ancien agent de la Bourse des voitures de Tidjelabine s'intéresse à la discussion : « C'est pas compliqué. Je connais des gens qui n'ont pas encore fini de payer leur voiture et qui la mettent déjà en vente. » Le nombre impressionnant de voitures neuves est effectivement frappant. De la plus luxueuse Mercedes « quatre phares » au Atos Hyundai en passant par les Renault Clio « Debza » et même des 4X4 rutilantes, de ville ou tout-terrains. « Il reste les valeurs sûres comme la Mégane, la Renault 25, la Peugeot 405, la Golf (Wolkswagen). Des voitures de route, dont la pièce de rechange reste relativement disponible. En tous les cas, ce sont bien sûr les moteurs diesel qui marchent », indique un jeune venu de Tizi Ouzou qui n'arrive pas, malgré ses assurances, à vendre sa Mégane à hauteur de 70 millions. Autre valeur sûre, un peu surprenante du reste, la coréenne Daewoo Cielo, ancienne série. « C'est comme ça. Au début, on se disait que les asiatiques ne payaient pas de mine. Mais apparemment, les Cielo sont des véhicules robustes, qui tiennent le kilométrage. Il n'y a qu'à voir que les taxis les adorent. Et puis, il y a une nouvelle mode, c'est de les acheter ici à partir de 50 millions de centimes et les revendre au Sud où les Cielo sont très demandés », explique un connaisseur du marché. Il indique également que les Renault DCI sont très demandés, les clients sont devenus, d'après lui, fort exigeants sur le plan des technologies et du confort. « Le parc auto change, il y a beaucoup d'offre et beaucoup de demande. Mais toujours par rapport aux voitures neuves. Maintenant, si je veux acheter une voiture neuve, je vais chez le concessionnaire et la banque me fait un prêt. En second lieu, la pièce de rechange reste chère, car pas très disponible et les revendeurs profitent de cette rareté pour élargir leur marge de bénéfice », dit l'homme qui regrette l'émergence d'une nouvelle catégorie d'agents économiques dans les marchés d'occasion : les spéculateurs. « En fait, voilà comment ça marche : ils font exprès de profiter de la situation pour faire exploser les prix ici au profit de leurs complices dans d'autres marchés du centre du pays. Ils proposent des voitures neuves à des prix exorbitants, la rumeur marche et les gens ailleurs acceptent ces plafonds comme tendance réelle du marché », expose-t-il non loin d'un jeune qui vend à même le sol des gourdins à 250 DA. Mais que détermine le client, souvent un acheteur qui vient de vendre sa voiture, à courir les marchés du week-end ? « Avec l'arrivée de l'été, les gens veulent bien des voitures petites, pas trop compliquées dans leur mécanique. En revanche, à l'approche du Ramadhan, beaucoup de gens vendent leur véhicule pour faire face aux dépenses de la table », théorise un trentenaire venant vendre son fourgon minibus à hauteur de 130 millions de centimes. « J'ai besoin d'argent. Mais je sais que j'aurai des difficultés pour le vendre. C'est les vacances, le marché des minibus est mort, car il n'y a pas d'école ni de lycée. Donc, moins de transport », précise-t-il. Le marché de l'occasion semble également condamné à voir les prix des voitures exploser dans les prochains mois, selon des observateurs de la Bourse des véhicules. « Avec l'interdiction en septembre prochain de l'importation des voitures de moins de trois ans, le prix de l'occasion va monter en flèche. Moi j'ai une voiture française de 2002, j'attends que la loi entre en vigueur pour la mettre sur le marché », confie un jeune d'Alger rencontré chez un mécanicien de la capitale. Philosophe, le mécanicien observe le jeune en train de laver sa voiture à grand jet d'eau et lance : « Il faut acheter avec son cœur et avec l'avis du mécanicien. C'est la pièce de rechange qui décide de tout. Je connais des gens qui veulent se débarrasser coûte que coûte de leurs véhicules américains. Ils le mangeront tout cru. Aucun mécanicien d'Algérie ne pourra les dépanner. »

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