Si pour certaines familles la période estivale est synonyme d'évasion vers les différents sites balnéaires qui longent le littoral algérois, pour d'autres, la forêt est tout indiquée pour être le cadre idoine. Bouchaoui, à un jet de pierre de la plage, constitue un cadre agréable de détente et de farniente pour une catégorie d'estivants qui préfèrent, pour des raisons diverses, se « mettre au vert » et se prélasser au milieu des espaces ombragés constitués de plusieurs hectares d'espèces de conifères. « Nous fréquentons régulièrement ce lieu que je trouve excellent comme cadre pour les enfants qui profitent des vertus ‘‘destressantes'' qu'offrent les essences végétales », nous lance un père de famille, soulignant que la plage ne l'emballe pas trop. Au même titre d'ailleurs que plusieurs autres familles qui affluent vers ce lieu. Un lieu qui leur permet, l'espace d'une journée ou l'intervalle d'un après-midi, de décompresser. Et dire que depuis deux ou trois ans, le sentiment de sécurité conforte les gens à côtoyer de nouveau ces endroits publics et la forêt Bouchaoui semble, depuis, offrir cette opportunité. Ce qui explique la grande affluence vers ce lieu, notamment les week-ends. En effet, un poste de gendarmerie a élu ses quartiers à l'entrée de la forêt et les éléments de ce corps sillonnent en permanence le dédale des sentiers pour déloger les éventuels trublions et dissuader les potentiels coupe-jarrets et autres prédateurs qui, il y a quelque temps, sévissaient impunément dans les parages. Dans ce cadre enchanteur et loin de la nuisance acoustique de la ville, les familles peuvent désormais se dégourdir les jambes, prendre leurs aises, s'attabler autour de rafraîchissements dans les cafés à l'aspect rustique et s'offrir quelques activités de loisir open-air, comme les petites randonnées équestres qui génèrent la joie des enfants. Tout compte fait, cet espace public libre et gratuit offre un environnement de détente et un bol d'oxygène pour les familles, mais la fausse note réside, tient à souligner un agent de surveillance, dans « l'absence du sens de civisme qu'affichent certaines gens à l'égard de ce patrimoine ». Ceux-là mêmes qui, enchaîne-t-il sur un air dépité, trouvent un malin plaisir à porter atteinte à la forêt en abandonnant les résidus de leur repas et autres détritus sur les lieux. Mais cela relève du réflexe comportemental. Du geste individualiste. Voire d'une culture antisociale.
