Le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbas, était samedi à Jijel, où il remis les clefs de 3 bus au profit des centres médico-pédagogiques de Jijel et Taher ainsi qu'à l'école des sourds-muets de Jijel et 18 taxi-bus pour six communes qui bénéficie chacune de trois véhicules. Après une visite d'inspection, le ministre a animé un meeting à la salle de sport Aberkane. C'est dans une salle archicomble que le ministre s'est adressé à l'assistance pour louer les mérites de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Se référant constamment au « discours officiel donné par le président de la République à Skikda et Sétif », le ministre a réitéré le vœu du Président qu'on lise « entre les lignes » le contenu de la charte avant d'affirmer que son département est concerné en premier lieu par ses dispositions. A ce propos, il dira qu'il ne fait pas de différence entre les veuves et les orphelins, qu'ils soient victimes ou parents de terroristes. Louant les réalisations post-1999, il soulignera qu'après l'élection de Bouteflika les crises morale, sociale, économique et culturelle ont été grandement atténuées. Revenant sur la décennie rouge, il imputera ses causes aux conditions déplorables dans lesquelles vivait la population qui a poussé des jeunes à rejoindre le maquis. Aux habitants de la wilaya, qui, dira-t-il, a subi plus que les autres les méfaits du terrorisme, il affirmera qu'il ne faut pas se contenter du oui, mais un oui avec force avant de conclure que « seul un fou peut s'opposer à la paix et à la réconciliation nationale ». Au port de Sidi Amor, communément appelé Boudis, le ministre a visité une exposition organisée à l'occasion des journées commerciales. Sur les quais, des engins de travaux publics, de manutention et agricoles ont été exposés par l'ENMTP de Aïn Smara (Constantine), la société des matériels de gerbage et de manutention (German) et le Complexe moteurs tracteurs (CMT Constantine). « Cela nous rend fier », déclarera le ministre en voyant ces mastodontes d'acier, sans omettre de décocher une flèche aux partisans de l'autoflagellation.
