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Meeting de Bouteflika à Constantine
« l'Arabe, seule langue officielle »
Publié dans El Watan le 24 - 09 - 2005

Il n'y a pas un pays où existent deux langues officielles. L'arabe est la langue nationale officielle, ce qui ne nous empêche pas d'apprendre la langue amazighe avec ses dialectes kabyle, targui, mozabite et oranais (sic). Il est impossible de se taire devant des avis qui ne servent pas l'Algérie », a déclaré le Président Bouteflika au cours d'un meeting animé jeudi à Constantine. Le chef de l'Etat a commencé par rappeler que tamazight a été reconnue langue nationale dans la Constitution.
« En entrant ici, j'entendais la chanson Je suis l'Arabe fils de l'Arabe. Moi aussi je le suis. Mais nous devons nous inspirer de ce qu'a dit Ben Badis : race berbère arabisée par l'Islam », a-t-il lancé. A ses yeux, « Ben Badis est un homme d'exception qu'il ne faut pas associer à certains courants politiques ». « On ne veut ni d'un Etat islamique ni d'un Etat laïque. Nous voulons la République algérienne démocratique et populaire », a tranché Bouteflika. Il a appelé les jeunes à lire l'histoire de l'Algérie. « L'épopée (de la lutte contre le colonialisme) ne sera pas effacée par de fausses lois votées par le Parlement français », a-t-il lancé en référence à la loi du 23 février 2005 votée en France et glorifiant le colonialisme.
La charte n'est pas le Coran
Il a salué Constantine en rendant hommage à Rabah Bitat, chef révolutionnaire de la guerre de Libération, à cheikh Larbi El Mili en parlant de Mila, au chanteur de malouf Hamdi Benani en évoquant Annaba, à Badji Mokhtar en saluant Souk Ahras et à Houari Boumediene en citant la ville de Guelma. « Mais pas un mot sur Chadli (Président de 1979 à 1992) alors qu'il a cité sa ville, Taref », fait-on remarquer. « Les Français ont commis une grande faute le 8 mai 1945 et ils l'ont payée par l'Indépendance de l'Algérie », a t-il encore déclaré. Bouteflika a rendu hommage à la femme algérienne : « Un salut spécial à la femme algérienne et des excuses pour les fautes commises à son encontre. » « Cela ne veut pas dire que les femmes doivent opprimer les hommes. L'homme algérien est un homme et demi », a lâché Bouteflika, soulevant l'enthousiasme du public masculin du stade. Il a décrit l'archétype de l'homme algérien en « burnous, baroud, chèche, cavalier, terbouche, guenour et khizrana ». « La charte n'est pas le Coran », a déclaré, en outre, Abdelaziz Bouteflika lors de son meeting animé au stade Benabdelmalek Ramdane, devant un public ramené également de Skikda, Annaba, Taref, Guelma, Souk Ahras et Mila, dans le cadre de sa campagne référendaire autour du projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale, à 48 heures du début du vote des émigrés. « Il n'était pas possible de faire rédiger la charte par toutes les Algériennes et tous les Algériens. La charte est le résultat d'un ijtihad (effort, exégèse) d'un groupe restreint. Un groupe de gens qui croient à l'unité du peuple et la sauvegarde du territoire », a-t-il ajouté sans préciser l'identité de ce groupe. Le chef de l'Etat a affirmé qu'il n'était pas venu « pour imposer une solution » qui lui aurait été « inspirée d'en haut ». « C'est votre affaire d'accepter, de refuser ou de boycotter le vote. Si vous êtes convaincus, votez oui. Si vous ne voulez pas encore pardonner, votez non. Vous êtes libres », a-t-il affirmé, notifiant que les Algériens vivent dans un « pays démocrate ». La même matinée, une demi-heure avant le discours du Président Bouteflika, de vieilles femmes parents de disparus ont été violemment interpellées par des policiers à 200 m de l'entrée du stade. Des journalistes ont été malmenés et notre collègue du Jour d'Algérie a failli être embarqué et son appareil photo saisi ainsi que son badge. « Mon souhait est que vous votiez en toute liberté. Mais franchement, je veux le oui », a confié le chef de l'Etat lors de son discours d'une quarantaine de minutes. « J'entends ici et là des voix qui continuent à travailler contre l'Algérie pour des intérêts étrangers. Notre problème est algérien et notre solution ne viendra pas de l'extérieur », a-t-il lancé. « Des voix, que je qualifie de coassements de grenouilles, gardent la nostalgie d'une Algérie déchirée, dépendante dans le contexte de la mondialisation (...). Des frères d'armes à Constantine m'ont dit : ‘‘Attention à hizb França''. Moi je dis : ‘‘Prenez garde au parti de l'étranger !'' », a poursuivi le Président Bouteflika. Faisait-il allusion aux déclarations, à partir de Paris, de Hocine Aït Ahmed, président du FFS, mercredi 21 septembre ? « La paix et la réconciliation n'ont de réalité que dans la démocratie, l'Etat de droit et l'exercice effectif des libertés », avait déclaré Aït Ahmed au Centre d'accueil de la presse étrangère (CAPE) dans la capitale française. Ou faisait-il référence aux commentaires des ONG internationales des droits humains qui convergent vers le constat d'une charte qui « conforte l'impunité » ? Le Président Bouteflika ne l'a pas précisé.
Pas de retour à 1991
Le chef de l'Etat a indiqué que « si le peuple l'autorise, des lois seront promulguées qui pourront être amères pour certains ou pour toutes les parties ». « Car celui qui a dix ne peut en donner cent », a-t-il mystérieusement lancé. « Bienvenue mille millions de fois à ceux qui veulent réintégrer le peuple algérien. Mais ceux qui ont le mal dans leurs cœurs - mon propos peut ne pas être politique et je ne fais pas de la politique politicienne -, ceux-là je leur dis qu'il n'y aura absolument pas de retour à 1991 », a déclaré Bouteflika. « Il n'y a que le peuple qui est capable d'une amnistie générale. Quand on la lui demandera, cela voudra dire que le peuple est conscient de ses conséquences politiques, juridiques et procédurières », a lâché le Président, poursuivant que, à ses yeux, l'amnistie générale impliquait « un retour à 1991 ». Une éventualité « inacceptable », selon ses termes. « Seul Dieu est capable d'amnistie générale, et seul Lui peut procurer au peuple sa volonté de la proclamer », a-t-il ajouté. « Si vous me chargiez de cette lourde mission, je la refuserais », a-t-il lancé. Nous semblons loin d'octobre 2004 où le chef de l'Etat annonçait son projet d'amnistie générale. « Le pardon n'est pas une obligation », a dit le chef de l'Etat, conseillant que « seul la sécurité et la paix peuvent ramener le développement ». « Nous avons des frères, et j'insiste sur la qualité de ‘‘frères'', qui se sont éloignés du droit chemin », a martelé Bouteflika. « Ils (les éléments des groupes armés) ne doivent pas se tromper : ce qu'ils ont fait n'est pas de l'héroïsme. Ils étaient contre le peuple algérien et l'Algérie et doivent être humbles devant Dieu pour cette chance qui leur est offerte. » « Notre cœur est si affectueux au point que nous avons un ami de celui qui nous a colonisés pendant 130 ans et nous nous comportons avec lui avec loyauté », a dit le chef de l'Etat. « Nous disons à nos frères égarés, qu'ils soient à l'intérieur du pays ou à l'étranger, que l'Algérie est une mère clémente », a proclamé le chef de l'Etat qui a détaillé les « qualités héritées de l'ALN et du FLN historique ». « Quels que soient les différends, les Algériens s'assemblent autour de la fraternité des armes et la fraternité de l'unité nationale », a avancé le Président Bouteflika. Fin de meeting. Avant de quitter le stade pour rejoindre l'adjacente résidence du wali à pied, le Président Bouteflika a échangé une longue embrassade avec le général à la retraite Mohamed Betchine, ex-conseiller du Président Liamine Zeroual, ancien chef des services de renseignements et un des artisans de l'accord ANP-AIS de 1997, qui a assisté au meeting. L'ancien directeur de la Direction générale de la prévention et de la sûreté des années 1980, propriétaire aujourd'hui d'un quotidien, a refusé de répondre aux questions des journalistes.


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