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Historien et homme de culture
Le cheikh Ahmed Khammar n'est plus
Publié dans El Watan le 25 - 09 - 2005

A chaque fois qu'un ancien décède, c'est toute une encyclopédie orale qui disparaît à jamais », disait un anthropologue fort connu. C'est le cas aujourd'hui, à Biskra, avec le décès survenu hier de cheikh Ahmed Khammar, un personnage haut en couleur qui vient de nous quitter à l'âge de 87 ans, après une longue maladie.
L'historien, l'homme de culture et de religion « laisse derrière un grand vide », disaient ses nombreux amis, venus malgré leur âge avancé, des quatre coins de l'Algérie, assister à son enterrement. Ses anciens élèves et les simples citoyens qui l'ont connu depuis un demi-siècle conviennent qu'il fut un imam modèle, prêchant un Islam moderne, empreint de tolérance et de compassion, ce qui naturellement déplaisait souverainement aux intégristes et autres islamistes qui, sans scrupules, chevauchaient à bride abattue, la religion pour atteindre des objectifs terre à terre. Si Ahmed Khammar, qui n'aimait pas trop le titre de cheikh, était un bon vivant, doublé d'un érudit en sciences islamiques, très au fait de l'histoire, comme celle de Biskra et de sa région. Il avait toujours le fin mot pour tourner en dérision les situations les plus inextricables. Cette façon de voir les choses, il la doit à la double culture que lui ont inculquée l'école communale et la zaouïa familiale où il a appris le Coran, sous la férule de son père cheikh Essadek Khammar et d'autres vénérables ouléma. Membre fondateur du Croissant-Rouge algérien, le défunt aurait refusé le poste de recteur de la mosquée de Paris pour pouvoir se dévouer corps et âme à sa région où il jouissait d'un prestige inégalé qui faisait de lui l'arbitre incontesté en matière de contentieux entre les tribus et entre les grandes familles de la région qui préféraient recourir à lui, plutôt qu'à la justice (algérienne ou française). Parmi les valeurs morales qu'il aimait glorifier, l'altruisme et l'hospitalité revenaient toujours dans ses discussions comme un credo, illustrés par des exemples avérés qu'il puisait dans la littérature arabe ou l'histoire locale. Il citait toujours le cas de la mosquée de Sidi Abdoune que les habitants du vieux Biskra, précisément ceux de Guedacha, ont transformée en « diar errahma » avant la lettre, pendant la période entre les deux guerres mondiales que d'aucuns appelaient « les années folles ». Ils y ont abrité une cinquantaine de familles nécessiteuses qu'ils ont aidées à supporter les affres de la vie, une vie rendue pratiquement insupportable sous l'occupation, en ces temps-là, par un colonialisme inhumain qui laissait la famine et le typhus exterminer des populations entières. A Guedacha, l'un des 7 villages qui formaient l'agglomération de Biskra, avant l'occupation française, chacune des grandes familles avait ses propres pauvres qu'elles avaient en quelque sorte adoptés, puisqu'ils vivaient chez elles, faisant partie de la famille élargie. De plus, toujours selon feu cheikh Ahmed Khammar, qui était intarissable en ce qui concerne l'histoire de la région, Guedacha prenait en charge aussi les jeunes « tolba » - étudiants venus apprendre le Coran et les rudiments des pratiques religieuses - dans les annexes des multiples zaouïas de Biskra, à l'instar de celle de Sidi Ahmed Abou El Fadhl, de Aboulkacem Ibn Djoubara, de Med Belkhammar, l'illustre aïeul de notre défunt cheikh. Ces djouala - étudiants nomadisants entre les zaouïas -trouvaient le gîte et le couvert chez l'autochtone des Ziban. L'autochtone offrait aussi une fois l'an, une « zerda » mémorable en l'honneur de la caravane des hadjis nord-africains qui se rendaient à pied en pèlerinage aux Lieux Saints et pour qui la halte de Bab El Feth était incontournable.

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