Douze jours après le kidnapping d'un commerçant par un groupe terroriste dans la région de Beni Douala, la mobilisation se poursuit pour sa libération sans conditions. Comme première action, un mouvement de grève générale a été observé avant-hier dans la commune de Aït Aïssi, d'où est originaire la victime, et ce, en guise de solidarité et aussi pour exiger sa remise en liberté. Les commerces et les services de l'administration de la commune ont massivement adhéré à ce mouvement de mobilisation. Dans une déclaration rendue publique mardi, les comités de village de la commune d'Ath Aïssi, 15 km au sud de la ville de Tizi Ouzou, ont manifesté leur solidarité et leur soutien indéfectible à la famille de l'otage. Ils affirment agir pacifiquement pour obtenir la libération inconditionnelle de ce commerçant de 62 ans exerçant à Alger. Les comités de village ont annoncé dans le même document la création d'une cellule de crise pour le suivi, l'évaluation de la situation ainsi que les actions à entreprendre ultérieurement. Outre la journée de grève observée par les commerçants, la cellule de crise n'exclut pas de recourir à d'autres actions en vue de maintenir la pression sur les ravisseurs de ce commerçant afin de le relâcher. Tout en se solidarisant avec la famille du commerçant kidnappé, ils interpellent les autorités sur la situation sécuritaire qui ne cesse de se dégrader dans la region, où l'on a enregistré plusieurs actes terroristes en l'espace de quelques semaines. Le 25 juillet dernier, un attentat à la voiture piégée a pulvérisé la brigade de gendarmerie du chef-lieu de la commune d'Aït Aïssi. Notons que ce nouveau rapt est le 54e dans la wilaya de Tizi Ouzou.
