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Al Farabi, philosophie et prédiction
Cité vertueuse plutôt que cité de Dieu ? (VIII)
Publié dans El Watan le 05 - 11 - 2005

De l'utopique, cité idéale de Platon, à la non moins utopique cité vertueuse d'El Farabi, peu de philosophes se sont penchés sur la cruciale question de la vie communautaire. On ne connaîtra, à mi-chemin, que la tentative numide de la cité divine de saint Augustin.
La cité farabienne fut-elle inspirée par l'idéalisme de Platon ou par le rationalisme de Plotin et de Porphyre et par leurs relectures de la philosophie païenne grecque ou a-t-elle été influencée par l'utopie augustinienne ? Ces trois utopies montrent qu'entre le projet platonicien et celui farabien s'est glissée une parousie religieuse fondant la cité divine sur la quête de l'homme augustinien se référant à Dieu pour réaliser une cité parfaite. Ce glissement du divin dans le lignage entre les modèles de cités, antique et médiévale, éthique et politique, morale et religieuse, traduit le cheminement qui a conduit à adapter le projet utopique aux conjonctures et aux mutations sociales, culturelles et rituelles, à la confluence et à l'interaction des espaces (européen, africain et asiatique) et ce depuis plus d'un millénaire et demi. La cité idéale de Platon, modèle de la République (ses structures de gestion, principes et règles de fonctionnement, codes culturels et religieux) fonde la vie communautaire sur la vertu résultante de l'acquisition du savoir et des connaissances, savoirs et connaissances d'origine divine transmis de manière discrétionnaire sous forme de commandements par les dieux aux hommes (réminiscence). Dans le système platonicien, l'origine et la transmission du savoir et des connaissances sont avant tout divines. Ce savoir est « inspiré » directement par les dieux protecteurs des cités savantes. Cette thèse se retrouve chez saint Augustin sous l'appellation de la « grâce » (ou don discrétionnaire divin comme l'expliquera magistralement le professeur A. Mandouze,1969). Par ailleurs, cette thèse suppose l'intermédiation dans la communauté humaine d'une institution d'encadrement seule à même de recevoir les enseignements divins et de les transmettre : l'Eglise. La cité divine de saint Augustin va procéder de la même problématique et va reconduire en la radicalisant l'utopie platonicienne. La créature doit recourir à l'aide du Créateur en faisant les efforts nécessaires pour mériter le salut. Cela permet d'atteindre la félicité, la vertu et l'accomplissement par la grâce discrétionnaire. Mais, il y a dans cette attitude augustinienne quelque chose qui n'est ni platonicien ni aristotélicien. Disons succinctement que l'homme, n'importe quel homme, et non plus l'être de l'exception élitiste, se soumet dans le cas augustinien à l'effort d'acquérir la sagesse et la connaissance dans un cadre institutionnel approprié, l'Eglise. Il accède par le concours de celle-ci à la vertu. C'est alors que se produit en cet homme, touché par la grâce, une espèce d'élection à acquérir la sagesse et la connaissance sous forme d'émanation infuse transmise par Dieu par le canal des anges et des archanges. L'illumination (la possession ou « l'habitation ») par la grâce dispose alors l'être humain élu à devenir un réceptacle de quelque chose de divin (c'est la lecture chrétienne que feront, intentionnellement, certains orientalistes, des thèses d'El Farabi). Afin d'atteindre cet état second, l'être doit s'assujettir à une discipline rigoureuse d'un ascétisme draconien et de devenir quasiment anachorète, mystique, ou tout simplement monastique. Serait-ce là une intrusion des mystères et des pratiques ésotériques et litaniques que les religions orientales introduiront subrepticement dans les rituels ainsi que les pratiques magiques aussi bien orientales qu'africaines devenues très recherchées et très répandues à l'époque si on en juge par les aveux des mésaventures d'Apulée de Madaure ou encore du romancier Pétrone ? Ainsi, la cité augustinienne se retrouve paradoxalement à la confluence, à la faveur de la culture des mystères et de leurs rituels très marqués, de la rationalité hellénique et des irrationalités orientale et africaine. Sans doute saint Augustin avait-il étudié Plotin et Porphyre devenus les philosophes néoplatoniciens officiels de la chrétienté occidentale et de l'Empire romain avant que d'élaborer son utopie originale et syncrétique ? Plus complexe est le système farabien. Une première question s'impose.

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