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L'enlaidissement tous azimuts
Cadre de vie dans la cité des hautes plaines
Publié dans El Watan le 18 - 10 - 2010

La ville des Hauts-Plateaux ne se résume pas en son centre, elle a ses tentacules qui ne sont pas moins importantes.
Sétif, ville propre, est un mythe, si le visiteur d'un jour fait un tour dans les coins et recoins de la cité, il sera surpris, ahuri de découvrir l'autre visage d'une agglomération tombée en décrépitude», diront, la mort dans l'âme, des anciens rencontrés non loin de la grande poste, située en face du siège de la wilaya. Observant en simples spectateurs cette chute libre, ces retraités, dont bon nombre ont occupé des postes clés dans l'administration locale, ne peuvent s'empêchent d'enfoncer le clou et de tirer la sonnette d'alarme, disant: «Les gestionnaires de la cité qui bichonnent à longueur d'années la rue de Constantine (l'artère principale) et certains chemins, passages obligés des officiels, sont, une énième fois interpellés pour mettre un terme à cette approche quil n'a plus raison d'être. La ville qui souffre d'innombrables problèmes et maux ne se résume pas en une portion du centre-ville, lui aussi balafré par ces routes défoncées et éventrées, ces tacots de bus et une infernale circulation routière qui attend depuis la nuit des temps un nouveau plan de circulation en veilleuse». Nos interlocuteurs attendent à l'instar de leurs concitoyens des décisions courageuses, voire impopulaires.

En matière de ramassage des ordures ménagères, un effort supplémentaire s'impose. Les 658 agents de la commune, collectant quotidiennement plus de 280 t de déchets ont plus que jamais besoin de renfort. L'incivisme des citoyens et de nombreux commerçants qui s'octroient le droit de jeter leurs détritus, en toute impunité, n'importe où et à tout moment, est l'autre principale cause du mal qui ronge la séculaire cité, asphyxiée. En panne depuis belle lurette, de nombreux feux tricolores de la ville, attisent la déprime des automobilistes. Ces derniers font en outre face aux innombrables sens interdits et au diktat de ces gardiens de parkings virtuels. Réformés sous d'autres cieux, de nombreux tacots faisant office de bus continuent de sillonner les rues et ruelles de l'antique Sitifis, qui désormais respire l'oxyde de carbone. Pis encore, la circulation est régulièrement bloquée par les récurrentes pannes de ces «engins», s'illustrant de temps à autre par les dangereux pépins de freins qui lâchent. Faute d'un plan de circulation qui reste à l'instar du parking à étage, un vœu pieu, la conduite à Sétif, où il est impossible de trouver un endroit pour stationner, est quasi-impossible. La situation de la gare routière qui reçoit quotidiennement plus de 40 000 voyageurs, mérite une attention particulière. Cette structure n'ayant de gare que le nom, n'offre que de piètres services à ses milliers d'usagers. Une virée du côté de Souk Abbacha vous donne la nausée. Après les heures de travail, l'environnement immédiat de cette plaie qui enlaidit le cœur de la ville, n'est ni plus ni moins qu'un dépotoir. Les placettes et rues adjacentes à l'endroit où les «professionnels de l'informel» font non seulement loi mais rendent la vie dure aux riverains qui ne savent plus à quel saint se vouer, sont «englouties» par des tonnes de cartons et de sachets.
Occulté depuis des décennies, ce problème qui demeure, qu'on le veuille ou non, la «bête noire» des responsables et élus locaux, porte un grave préjudice à la réputation de la ville. La municipalité, propriétaire de l'espace et responsable dans une certaine mesure de la santé et le bien-être du citoyen, laisse faire. Ses tentatives de délocalisation de ces revendeurs à la sauvette qui écoulent et en toute impunité n'importe quoi, ont échoué. Les arrêtés d'interdiction d'exposition et de vente de produits périssables sur la voie publique n'ont jamais été appliqués à Sétif, où la force n'est pas à la loi, mais aux desiderata de la nuée de vendeurs inconnus au registre du commerce. Rendant le paysage dantesque, ces «commerçants» exonérés de toutes les charges font de juteuses affaires qui ne rapportent rien au Trésor public. «Dans cet univers kafkaïen, ce qui inquiète, dit un habitant des 132 logements jouxtant la foire, c'est le silence des responsables qui ne font rien pour cicatriser cette balafre qui défigure le centre-ville devant renouer avec sa vocation initiale, à savoir jouer son rôle de poumon d'une cité qui souffre terriblement de l'asphyxie des routes bondées..»
Outré par la décrépitude des lieux, un autre citoyen va plus loin, en s'interrogeant: «Où est l'Etat? Où sont les pouvoirs publics pour lesquels la lutte contre l'informel n'est ni plus ni moins qu'un vœu pieux ? On a l'impression que les responsables ne veulent pas se mouiller. Ils n'ont apparemment pas l'intention de mettre, une fois pour toutes, le holà.» Comme un malheur n'arrive jamais seul, le temps est venu pour remettre de l'ordre au niveau de cité Kerouani encore et toujours sous le joug des commerçants qui ont pourtant bénéficié d'une grande parcelle de terrain où ils devaient «ériger» leur «Ringis». Au grand dam des habitants, le lot a été détourné de sa vocation première. Le supplice des habitants de la cité supposée «promotionnelle», perdure, des citoyens, qui cependant ne perdent pas espoir, précisent : «En plus des désagréments causés à longueur de semaine par les commerçants squattant issues, chemins, aires de stationnement ou de jeux pour les enfants, qui étouffent, les habitants n'ont plus droit au repos hebdomadaire. D'autant plus que l'espace se transforme les jeudi et vendredi en annexe du souk de voitures, où tout se négocie. Cette situation met à fleur de peau les nerfs des habitants, les incommodant physiquement et moralement. Figurez-vous que nos morts n'ont même pas le droit de reposer en paix. La municipalité, qui s'est engagée à donner un coup de fouet au cadre de vie, ne transforme toujours pas ses intentions en actes. Payées au prix fort, nos demeures sont devenues des prisons où l'on n'a pas le droit d'ouvrir nos fenêtres de peur d'être agressés par la poussière et la pollution sonore générée par les camions des maîtres des lieux, n'ayant aucun égard ou respect pour un voisinage agonisant.» L'état des routes est l'autre talon d'Achille de la ville. Pour redorer un blason terni, la séculaire attend beaucoup des projets de l'amélioration urbaine…


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