La protesta a repris de plus belle hier dans la commune de Taxlent (environ 60 km à l'ouest du chef-lieu de wilaya). Le mouvement entamé dimanche par une vingtaine de jeunes, en signe de protestation contre la malvie dont souffre la population, s'est élargi et est monté d'un cran au deuxième jour. En effet, après avoir manifesté en bloquant la route à tout trafic et suite à l'échec des négociations avec les autorités locales, les protestataires ont décidé d'être plus convaincants. Hier, et en plus de la fermeture du CW40 reliant Taxlent à Merouana, ils ont fermé le siège de l'APC, le collège ainsi que le bureau de poste, créant une situation de paralysie quasi totale de la ville. Cet état de fait a obligé la wilaya à envoyer des représentants, en l'occurrence, le directeur des travaux publics, celui du transport ainsi que le chef de daïra de Ouled Si Slimane, dont dépend la commune de Taxlent. Cette fois aussi, les négociateurs de la wilaya ont échoué à faire baisser la colère et convaincre les manifestants de libérer la route et les établissements occupés. Selon un manifestant, Amar A., les habitants ne font pas confiance aux promesses de ces directeurs et refusent de patienter longtemps avant de voir se concrétiser leurs revendications. Pour rappel, la population de Taxlent, qui compte environ 7 000 habitants, exige un plan Orsec pour développer la commune et la faire sortir du sous développement. Plus précisément, ils exigent la construction d'une clinique pour leur éviter le déplacement à chaque fois à N'gaous, l'alimentation en gaz naturel, la réhabilitation du réseau routier pour désenclaver la commune, la construction aussi d'un lycée, un stade communal et une maison de jeune.
