Les habitants de cette localité ne trouvent pas oreille attentive à leurs préoccupations. Où sont passés les élus? Après les cris de révolte des habitants des différentes communes de Annaba confrontés à un quotidien difficile, c'est au tour de ceux des (200+200) logements de la cité du 24 Février 1956 de Hadjar Diss, à une dizaine de kilomètres de Sidi Amar, de vouloir faire entendre leur voix. Ils avaient préalablement frappé en vain à toutes les portes pour tenter d'alerter qui veut les entendre sur leur quotidien qu'ils qualifient de très dur. Ainsi, au moment où les élus de la commune de Sidi Amar s'adonnent à des réunions politiques ayant pour finalité la consolidation de leurs ambitions personnelles, les citoyens de Hadjar Diss ne trouvent pas une oreille attentive à leurs préoccupations. «Notre cité est totalement oubliée. Les réseaux d'évacuation des eaux usées sont obstrués, les routes défoncées, des décharges sauvages implantées un peu partout, pas d'éclairage public, les structures socioculturelles inexistantes, et notre jeunesse, dont de nombreux universitaires, est vouée au chômage. Les rares sociétés qui s'installent dans notre périmètre arrivent avec des effectifs recrutés d'ailleurs. L'oisiveté entraîne chaque jour un peu plus nos enfants vers la délinquance et les maux sociaux», dénoncent les représentants de ce quartier, signataires d'une correspondance adressée au wali. Oubliée, la localité de Hadjar Diss l'est dans pratiquement tous les domaines. Routes non bitumées avec gadoue l'hiver et poussière l'été, nombreuses et abondantes fuites d'eau potable générées par des conduites vétustes, absence d'équipements pour la seule structure sanitaire destinée à la maternité et coupures intempestives du courant électrique, sont entre autres, les aléas auxquels est confrontée la population de Hadjar Diss. Sur le plan environnemental, l'absence d'une politique efficace de suivi a entraîné la multiplication de baraques donnant une image de misère et de désolation. « Nos multiples tentatives d'être reçus par le président de l'APC de Sidi Amar pour lui soumettre nos doléances et chercher ensemble des solutions à notre calvaire, sont constamment vouées à l'échec. Chacune de nos visites se solde par un... il est absent», ont affirmé nos interlocuteurs.