Située à deux kilomètres à peine du centre-ville de Médéa, la cité El Anseur est desservie par un axe routier étroit et demeure sans viabilisation, se retrouvant ainsi rapidement envahie par la boue à chaque tombée de pluie. Des projets d'aménagement et d'amélioration urbains y ont été entamés il y a quelques mois, mais la cadence des travaux laisse à désirer. «Il suffit de quelques millimètres de pluie pour voir les travaux piétiner», affirment des habitants rencontrés sur les lieux. Par temps de pluie, les amoncellements de sable et de gravats sont souvent charriés par le ruissellement des eaux, ce qui est perçu par les habitants comme une attitude aberrante de la part des entrepreneurs en charge dudit chantier et qui mettent ainsi beaucoup de temps pour la réalisation des travaux. Sur la chaussée en travaux, la boue se mêle au sable et aux gravats, compliquant ainsi la circulation des véhicules. Par ailleurs, et sur une longueur de plusieurs centaines de mètres, les trottoirs aménagés, très étroits par endroits, ne permettent même pas le passage de deux personnes. Sur les lieux, il est désolant de constater que la voie principale qui relie la cité El Anseur au centre-ville de Médéa est quasiment impraticable, ce qui oblige les automobilistes et les transporteurs publics à opter pour un deuxième passage. Là encore, il s'agit d'un chemin sinueux, pentu et étroit ne permettant même pas le passage de deux véhicules en même temps. «Ce chemin ne date pourtant pas d'un autre siècle et voilà que des plaques de goudron se détachent déjà en pans entiers. La couleur du pavé goudronné a vite viré vers la couleur des gravats du fait des aléas du temps. Cela dénote aussi de la faible quantité de goudron utilisée», atteste un ancien ingénieur d'Etat en génie civil qui nous a accompagné sur les lieux. A certains endroits, des citoyens ont décidé de réagir en érigeant des murs de clôture de leur propriété privée ; ne laissant aucun espace, ni pour les trottoirs ni pour un éventuel élargissement de la voie. Ce fait est constaté surtout au niveau de la fontaine publique d'El Anseur. Sur les lieux, les travailleurs du chantier en question, interrogés sur la cadence de l'avancement du projet, disent que par temps de pluie, les travaux sont arrêtés jusqu'à l'amélioration des conditions météorologiques. En attendant, les habitants d'El Anseur continueront à patauger dans la boue…