Le nouveau rapport de la Banque mondiale a relevé qu'en 2009, les principaux pays à l'origine des envois de fonds étaient les Etats-Unis, l'Arabie Saoudite, la Suisse, la Russie et l'Allemagne. Pour cette année, au niveau mondial, les principaux pays bénéficiaires sont l'Inde, la Chine, le Mexique, les Philippines et la France. En termes de pourcentage du PIB, ces transferts ont toutefois une incidence plus importante sur les petits pays, où ils représentent parfois plus de 25% du PIB. Selon Dilip Ratha, Chef de l'unité Migrations et envois de fonds à la Banque mondiale. «En 2008 et 2009, les envois de fonds ont constitué plus que jamais un filet de sécurité pour les pays pauvres, confrontés à l'effondrement des flux de capitaux privés provoqué par la crise.» Cependant, «le niveau élevé du chômage pousse de nombreux pays d'accueil à durcir leurs quotas d'immigration, ce qui ralentira probablement la croissance des transferts de fonds. Par ailleurs, les variations de change pourraient avoir des effets imprévisibles sur ces flux», ajoute M. Ratha. Par ailleurs, outre les risques liés à la crise, le marché mondial des envois de fonds connaît des changements structurels et réglementaires majeurs. La réglementation visant à lutter contre la criminalité financière entrave l'utilisation de nouvelles technologies de transferts monétaires mobiles pour les envois de fonds transnationaux. «Il est urgent de réexaminer la réglementation des envois de fonds par téléphone mobile et d'atténuer les risques opérationnels», dit-elle. Il est à noter que qu'en pourcentage de la population, les premiers pays d'immigration sont le Qatar (87%), Monaco (72%), les Emirats arabes unis (70%), le Koweït (69%) et Andorre (64%). En outre, la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis devrait être le plus important couloir migratoire du monde cette année. Viennent ensuite les couloirs Russie–Ukraine, Ukraine–Russie et Bangladesh–Inde.