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Déficit budgétaire dites-vous ?
Loi de finances 2006
Publié dans El Watan le 13 - 11 - 2005

Le budget 2006 est un budget de mesures pour des politiques de démesures. Toute l'incompétence de l'Etat transpire dans ce document de premier plan pour la nation. La mauvaise gouvernance aussi puisqu'elle renseigne sur l'irrespect de l'Exécutif des principes fondamentaux du droit budgétaire. Les attributions constitutionnelles du Parlement sont piétinées en l'absence du quitus (loi de règlement budgétaire).
Nos députés savent-ils qu'ils peuvent refuser le vote du nouveau budget sans cette loi de règlement obligeant le gouvernement à recourir au douzième provisionnel et autres techniques pour continuer à fonctionner dans l'attente d'un nouveau budget ? Mais là, c'est le rôle d'un Parlement libre non engagé par l'alliance politique des partis de la majorité parlementaire. Donc cessons de rêvasser. Le fonds de régulation des recettes commence à poser des problèmes de légalité parce qu'il n'est pas ce qu'il devait être à l'origine un fonds de régulation de la dépense. Comment parler de déficit quand on compte financer celui-ci par les ressources propres du Trésor public ? Pourquoi ces ressources n'apparaissent pas au compte des recettes de l'Etat ? Au nom d'un principe budgétaire. Le principe de la caisse unique de l'Etat, on gagnerait à y revenir pour y transcrire toutes les recettes de l'Etat quel que soit leur origine fiscale (pétrolière ou ordinaire). Sur un autre registre, l'Etat algérien dévoile son incapacité à faire rentrer dans ses caisses le fruit de la fiscalité ordinaire (impôts et taxes hors hydrocarbures) malgré le fait que la direction des impôts du ministère des Finances déclare avoir amélioré ce taux autour de 30% des recettes attendues, ce qui reste faible et dangereux pour la santé économique du pays. Face aux excédents budgétaires affichés, on planche sur des augmentations d'impôts de certaines catégories sûres au recouvrement (vignette auto) pour noyer le déficit de recouvrement de la recette ordinaire. A côté, le Trésor public déclare un excédent budgétaire pour les exercices 2003 et 2004 de plusieurs milliards de dinars. On parle de plus de 1000 milliards de dinars. Comme politique monétaire, on fabrique un déficit public virtuel pour éponger les surliquidités alors même que c'est autour de la politique des salaires que les surliquidités devaient trouver leur activation et le financement de la création d'emploi. Les patrons eux-mêmes n'arrêtent pas de prôner un ajustement du pouvoir d'achat (soit par l'augmentation des salaires, soit par la baisse des charges fiscales et sociales pour influer sur une baisse des prix) pour encourager la consommation qui à son tour encourage la production et I'emploi. Sommes-nous à même de connaître, comme le demande le FMI, la croissance hors hydrocarbures pour pouvoir apprécier les salaires et leur pouvoir d'achat rapporté aux prix courants ? Le dernier des néophytes observera une inadéquation criante entre les prix à la consommation et les salaires misérables versés. Si la police veut un statut particulier hors fonction publique, ce sont tous les fonctionnaires de l'Etat qui voudront un statut particulier de leur secteur respectif hors fonction publique. Ainsi, il n'y aura plus de fonction publique ni de Trésor public pour payer des salaires inadéquats avec la vie réelle. On aura fini de privatiser l'Etat. C'est une première dans le monde. De même, on ne donne pas au Parlement le pouvoir de quérir les informations nécessaires pour une juste appréciation des chiffres que le gouvernement manipule comme il veut à des fins obscures. Ce qui est regrettable, c'est le satisfecit politique donné au pays par le FMI et la Banque mondiale, alors même qu'ils savent mieux que les Algériens la réalité désastreuse et honteuse de notre situation économique et financière. C'est un satisfecit politique donné au gouvernement pour ses positions sur des questions internationales, notamment le terrorisme et l'escalade au Moyen-Orient. Les Algériens ne sont pas dupes. La majorité du peuple algérien vit la réalité économique de son pays au jour le jour. Face à leur Etat qui s'enrichit à se donner le tournis, eux s'appauvrissent comme les enfants d'une vieille maman cachant ses économies dans le bas de laine. En revenant au principe de la caisse unique, on sera tenu d'y transcrire toutes nos recettes publiques, y compris le fruit du placement de nos avoirs en devises aux USA en bons du Trésor américain à 6% an, alors qu'au même moment le gouvernement algérien emprunte sur les places financières entre 9 et 12%. L'intention déclarée du financement de ce déficit virtuel contredit l'effort de désendettement, puisqu'on compte recourir aux crédits concessionnels étrangers. Face à l'absence d'une gestion active de la dette, dont nous ne maîtrisons aucun levier, le recours au marché monétaire interne nourrira davantage l'enflement de la dette publique interne. Ce que l'on comprend mal, c'est cette effervescence qui prend nos autorités au moment où le Parlement entend débattre de la loi de finances de produire des chiffres alambiqués, tel l'excédent de la balance commerciale de plus de 15 milliards de dollars (DG impôts, Trésor, Banque d'Algérie et ministère des Finances). Replacé dans le cadre plus vaste des comptes de la nation, on devrait donner tous les chiffres de la balance de paiements (balances des paiements courants, mouvement des capitaux à long terme et mouvement de l'or et des capitaux à court terme). C'est ce document qui renseigne utilement le compte annuel de toutes les opérations économiques de l'Etat (des opérateurs résidents et non résidents). C'est le seul document qui établit le bilan des créances et des dettes de l'Etat. Là, il s'agit d'un déficit de bonne gouvernance. Quand El Watan parle d'opacité du budget de l'Etat, nous disons clandestinité du budget de l'Etat, ajouté aux déficits d'information et de communication qui nous place dans un cadre plus vaste de déficit démocratique dans l'élaboration des comptes du pays et du fonctionnement anormal et non démocratique de l'Etat. Et ça si les Algériens l'ignorent, les étrangers, nos partenaires, ne l'ignorent pas et se désolent même sur la manière dont sont gouvernés l'Algérie et les Algériens. Nous avons fini par abdiquer face à toutes ces incohérences dont font montre les membres du gouvernement. Pourquoi aller chercher un chiffre de 43 dollars, quand vous écrivez noir sur blanc que votre budget est fabriqué à partir d'un baril à 19 dollars. Vous vous emprisonnez dans un œuf alors que le monde est vaste. Autant présenter au pays et à ses représentants deux documents budgétaires réels, l'un sans les ressources des hydrocarbures, l'autre avec ces mêmes ressources pour donner aux Algériens à réfléchir sur l'impact du pétrole dans leur mode d'existence. Arrêtez SVP de dribbler avec les chiffres concoctés dans vos laboratoires, loin des réalités vérifiables au quotidien. Il ne s'agit pas d'une partie de football, il s'agit de l'avenir de vos propres enfants. A quel avenir les préparez-vous avec tous ces mensonges officiels ? Où est-ce simplement le résultat de votre inculture et incompétence dans la gestion des deniers du peuple ? Comme dans tous les domaines d'ailleurs. Pour vous en convaincre, citez-nous un domaine qui marche ici Algérie, mis à part le domaine de la duperie politique. Nous avons entendu le ministre des Finances déclarer que le budget 2006 a augmenté de 200 fois pour se rattraper et dire 200%. Alors nous sommes perdus entre ces 200 fois ou pourcentage, puisqu'il semble perdu lui-même ne sachant pas que 200 fois n'est pas égal à 200%. Quant aux propos du directeur du Budget livrés au quotidien El Watan sur le déficit, nous l'invitons à aller revoir sa copie sur l'équilibre budgétaire qui ne se fabrique pas virtuellement. Etre en excédent, en équilibre ou en déficit ne se décrète pas messieurs. C'est tout simplement un calcul arithmétique et économique loin des calculs dont vous seuls avez les secrets. Et nous refusons d'y être dedans avec vous. Même s'il faut en mourir plutôt que de vivre de ridicule qui ne tue point, c'est vrai.

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