Le phénomène de surfacturation dont s'est singularisée depuis quelque temps Algérie Télécom de M'sila (El Watan du 8 novembre 2005) et qu'on croyait frapper les simples citoyens et les kiosques multiservices uniquement, s'est avéré être, selon les déclarations du wali de M'sila, lors de la session de l'APW d'hier, une véritable gangrène pour n'avoir pas épargné l'administration et l'institution élue de la wilaya. La ligne téléphonique de la villa de la wilaya, destinée aux hôtes de marque de ladite institution, et donc occupée qu'occasionnellement, a été, dira le wali, « piratée, donc utilisée à notre insu ». Et d'ajouter que les lignes téléphoniques de l'Assemblée populaire de la wilaya ont été utilisées dans un fuseau horaire qui va au-delà des horaires de travail, et des prestations de communication ont été comptabilisées au nom de l'APW, dont l'une d'elle a été arrêtée à 25 millions de centimes. Pour la ligne téléphonique de la villa de la wilaya, on croit savoir qu'elle est utilisée au profit d'un cybercafé. Rappelons que le phénomène du piratage des abonnés est devenu monnaie courante au niveau de cette wilaya par le fait qu'une centaine de citoyens se sont retrouvés redevables de somme faramineuses au profit d'Algérie Télécom. Et les montants exigés dépassent tout entendement, allant de 5 millions à 110 millions de centimes. Outre la commission d'enquête dépêchée par la direction générale d'Algérie Télécom et à pied d'œuvre depuis samedi, le wali de M'sila n'a pas manqué d'enclencher une procédure judiciaire contre cet organisme et contre les agissements de certains opérateurs qui semblent être rompus à des actes de piratage à l'ombre d'une impunité garantie.
