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A La Courneuve, la révolte des minimes
Émeutes en France
Publié dans El Watan le 14 - 11 - 2005

La Seine-Saint-Denis n'arrête pas de crier ses douleurs. A La Courneuve, les voitures ont cramé, comme partout dans la banlieue populaire parisienne. La cité des 4000 est devenue tristement célèbre après la mort de Sidi Ahmed, un enfant de 11 ans originaire de Tizi Ouzou, assassiné lors d'un règlement de comptes entre deux bandes rivales, en juin dernier.
A l'époque (déjà), le ministre de l'Intérieur avait promis de nettoyer la cité au Kärcher. Une expression qui avait choqué les habitants et le maire de la ville. La semaine dernière, plusieurs voitures ont été incendiées à l'endroit même où a eu lieu le drame cinq mois auparavant. « Rien n'a changé. Tout le cinéma de Sarkozy, c'est pour la télévision. On est le punching-ball de la droite. A la veille de chaque élection, ils viennent se faire les muscles dans les banlieues. Nous ne représentions aucun danger électoral pour eux, jusqu'à cette fois. Personne ne s'attendait à ce déferlement », constate Hamid, « fils de La Courneuve », comme il aime à se définir. On saura plus tard qu'il n'y habite que depuis six ans. La colère gronde encore. Les habitants désespèrent des pouvoirs publics. « La France a découvert des émeutes des minimes, celle des seniors arrive. Elle sera plus forte et plus dévastatrice. Son nom est Katrina, comme l'ouragan qui a mis à nu le système discriminatoire à La Nouvelle-Orléans. La France se réveillera avec la gueule de bois, prête à se regarder dans le miroir », prophétise Arezki, 33 ans, au chômage, père de deux enfants. « Rien, même pas une réponse. Toutes mes lettres de motivation doivent finir dans la poubelle. Depuis un an et demi, aucun employeur n'a pris la peine de me convoquer pour un entretien. Je fais comment pour vivre ? Le salaire de mon épouse ne suffit pas pour payer toutes les factures. »
L'intégration par les urnes
Dans le quartier, les gens discutent en petits groupes. S'ils sont contre la violence des jeunes émeutiers, ils leur trouvent tout de même des circonstances atténuantes. « Quelqu'un qui voit son père et ses frères au chômage malgré leurs diplômes, comment veux-tu qu'il se concentre sur ses études ? », remarque Arezki. « Il y a beaucoup de haine et de ressentiment. » C'est pour éviter la haine justement que le maire Gilles Poux multiplie les appels au calme et à la raison. « J'en appelle aux auteurs de tels faits : l'engrenage de la violence est une voie sans issue dont les seules victimes sont les familles, les enfants de nos quartiers. Elle stigmatise un peu plus notre ville et ses habitants, entretient les haines. J'en appelle aussi au gouvernement : sa politique, où seul compte le « rapport de force », est en échec. La vision de M. Sarkozy où la banlieue n'est que ‘'racailles'', ‘'voyous'', problèmes à ‘'nettoyer au Kärcher'' fait monter la tension de façon irresponsable. » L'appel semble être entendu, la violence a décru ces derniers jours de façon remarquable. Les médiateurs ont cherché tous les moyens pour contenir la violence. D'abord très peu écoutés, ils ont réussi tout de même à s'imposer dans les quartiers. « On nous regardait presque comme des auxiliaires de la police ! Les nerfs sont à fleur de peau. Les jeunes sont en colère contre les entreprises qui viennent s'installer dans le coin, attirées par les différentes aides, mais qui ne recrutent pas le personnel local. Cela crée de grandes tensions tant la précarité est importante ici », explique Nadir, médiateur. Da Ahmed, lui, est sceptique. « J'ai assisté à plusieurs émeutes, ici et en Algérie, comme durant le printemps noir en Kabylie. La violence est la même partout. Nous avons dû rater quelque chose ici avec nos enfants. Il est maintenant trop tard pour nous. Mais eux, ils vont devenir quoi ? La France ne veut pas d'eux. Nous, elle a pris notre jeunesse puis nous a largués. Mais eux ? », répète Da Ahmed. « Les jeunes doivent s'inscrire sur les listes électorales, aller voter. C'est l'unique solution », analyse Arezki.


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