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France-Algérie
« Il n' y a plus de chasse gardée »
Publié dans El Watan le 17 - 11 - 2005

L'entrée en force des entreprises chinoises sur le marché algérien dans divers secteurs d'activités (bâtiment, énergie, textile, automobile, etc.) et la montée en cadence, ces dernières années, des échanges commerciaux entre Alger et Pékin inquiètent au plus haut point les décideurs économiques français.
La déferlante des produits chinois dans les rayons des magasins des grandes villes algériennes a fini par convaincre Paris d'engager des initiatives pour tenter, une nouvelle fois, de faire prendre conscience aux capitaines de l'industrie française - pour lesquels les pays du Maghreb constituent un débouché important pour les produits de leurs entreprises - du risque consistant à percevoir encore l'Algérie comme un marché acquis. Depuis peu, la présence chinoise en Algérie et le secret du succès rapide des entreprises chinoises au Maghreb font l'objet, par ailleurs, d'une attention particulière à l'Agence française pour le développement international des entreprises (Ubifrance). Lors d'une rencontre qui a réuni, mardi à Paris, une délégation du patronat algérien (FCE-CEIMI) et des opérateurs français du Medef, le chef de la mission économique de l'ambassade de France à Alger, Pierre Mourlevat, évoquant l'intérêt du marché algérien, a ainsi exhorté les patrons privés français à prendre au sérieux la concurrence imposée par les entreprises chinoises en Algérie. Le diplomate français a recommandé aussi aux membres du Medef d'abandonner l'idée selon laquelle ils pourraient compter sur certains privilèges pour conserver leurs parts de marché en Algérie (La France détient actuellement 25% du marché algérien). « Il n'a pas de chasse gardée de la France en Algérie. Il n'y a plus de privilèges. Les projets sont cédés dans la transparence à travers des appels d'offres. Il vous incombe d'être concurrentiels et de faire preuve d'imagination et d'initiative pour assurer votre place sur le marché algérien », a expliqué M. Mourlevat aux hommes d'affaires français. Le chef de la mission économique de l'ambassade de France à Alger a insisté également sur le fait que le gouvernement français ne peut plus « jouer » sur les instruments financiers (crédits) pour soutenir les projets des entreprises françaises compte tenu de l'aisance financière de l'Algérie. « Il y a une rupture dans la gestion des finances publiques en Algérie. Ce pays a de l'argent et a décidé de financer par ses propres moyens ses grands projets », a-t-il ajouté. En plus des craintes suscitées par la montée en puissance de la concurrence chinoise au Maghreb, Pierre Mourlevat a averti les opérateurs français, au cours de cette rencontre organisée au siège d'Ubifrance, que le statut de premier pays fournisseur de l'Algérie détenu par la France (près de 5 milliards d'euros en 2005) est convoité par des pays tels l'Italie, la Turquie et l'Espagne, dont les entreprises sont très dynamiques au Maghreb. L'Algérie est, rappelle-t-on, la deuxième destination des exportations françaises après la Chine. Le diplomate français a évoqué, par ailleurs, la volonté de Washington de diversifier ses échanges et de travailler davantage avec Alger. Cette année, les Etats-Unis ont d'ailleurs accédé au rang de premier investisseur en Algérie devant l'Egypte.
L'Algérie, un comptoir pour les produits français
Pour pérenniser la relation commerciale liant la France et l'Algérie et maintenir celle-ci à un niveau appréciable, Pierre Mourlevat a estimé primordial que les opérateurs français consentent à investir plus de capitaux en Algérie. Présent à cette rencontre, le vice-président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Rédha Hamiani, n'a pas manqué de signaler la faiblesse des investissements directs français (700 millions d'euros en 2005) et de regretter le fait que les opérateurs privés français continuent à considérer l'Algérie comme « comptoir ». « Ce que nous voulons c'est que vous nous aidiez à construire notre économie. Il faut cesser de nous voir uniquement comme un comptoir », a-t-il dit à l'adresse des représentants du Medef. Le chef de la mission économique de l'ambassade de France à Alger a, au titre de ce chapitre, estimé que la relance, en 2004, de la coopération économique entre la France et l'Algérie dans la perspective de la conclusion d'un partenariat d'exception et les récents accords signés par les ministres des Finances des deux pays devraient permettre aux entreprises privées françaises de trouver plus d'opportunités d'affaires sur le marché algérien. Dans ce contexte, M. Mourlevat a soutenu que le lancement par l'Algérie d'un vaste programme de développement (le PSCE) doté d'une enveloppe de 55 milliards de dollars, la hausse des prix du pétrole et l'achèvement de la politique de réformes du gouvernement algérien constituent des arguments qui font que le marché algérien est devenu aujourd'hui incontournable. Abondant dans le même sens, le président de la Chambre française de commerce en Algérie, Michel de Cafarelli, pour sa part, a invité les opérateurs français à ne pas hésiter à s'engager sur le marché algérien. Il a tenu par ailleurs à minimiser la nature des difficultés rencontrées sur le marché algérien par les hommes d'affaires. S'adressant directement aux représentants du Medef -qui se sont montrés, au cours de la rencontre, hésitants à aller investir en Algérie « en raison des problèmes liés au foncier, à la lenteur du système bancaire et à la bureaucratie »-, il lancera : « Je n'ai qu'un mot à vous dire. Allez-y. De bonnes affaires vous attendent. La seule chose qui vous est demandée est d'être les meilleurs et les moins disants. »


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