L'insécurité routière et industrielle, au niveau de la zone mixte urbaine et pétrolière de Hassi Messaoud, a atteint un seuil alarmant en cette fin d'année, avec la multiplication des accidents de la circulation de nuit et des incidents dans les établissements et installations classés dangereux. Samedi dernier, un violent accident de la route a provoqué de graves blessures à sept personnes, tandis qu'un soudeur a échappé à une mort certaine, en effectuant une soudure à chaud d'une citerne d'hydrocarbures. A Hassi Messaoud, où la zone urbaine s'enfonce dans la zone industrielle, l'unité locale de la Protection civile effectue des interventions quotidiennes liées à des explosions spectaculaires de citernes de fioul et aux accidents de la circulation, tout en recensant un grand nombre de victimes dépassant les moyens de l'hôpital de la ville. Un hôpital destiné à la population urbaine, alors que la zone industrielle y envoie son lot quotidien de victimes. Ces accidents ont atteint de telles proportions, qu'ils remettent en cause les mesures prises en matière de sécurité industrielle et de gestion des risques. Dans la zone industrielle de Hassi Messaoud, les accidents dus à la soudure à chaud de citernes d'hydrocarbures sont quasi quotidiens, causant de graves blessures aux ouvriers, voire même aux riverains, comme cela a été le cas il y a deux semaines avec un accident similaire qui a causé la mort d'une personne. La Protection civile mène actuellement une campagne de sensibilisation sur ces risques spécifiques dans une zone sensible comme Hassi Messaoud, où existe de réelles lacunes dans la prise de conscience quant à la notion d'hygiène, sécurité et environnement (HSE) pourtant très en vogue dans les sociétés pétrolières et parapétrolières. Le colonel Baâmeur, directeur de la Protection civile de la wilaya de Ouargla, note que «la sécurité industrielle est prise à la légère dans certaines entreprises privées, ateliers de mécanique et de soudure activant dans la zone industrielle».
