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Les dessous des chiffres fantaisistes du gouvernement Le taux de chômage estimé à 10%
Publié dans El Watan le 03 - 01 - 2011


S'il y a bien une promesse que le gouvernement a réussi à tenir lors de la fin de 2010, c'est celle de ramener le taux de chômage au seuil des 10% à cette échéance. A en croire les derniers chiffres de l'Office national des statistiques (ONS), l'Algérie a réussi à faire baisser le taux de chômage de près de 1% chaque année depuis six ans.Le chiffre de 10% annoncé il y a quelques jours par l'organisme public de référence en matière de statistiques peut laisser perplexe plus d'un tant la réalité observée paraît en décalage. «Entre 2005 et 2010, le taux de chômage est tombé de près de 6 points de pourcentage, ce qui est énorme. Une chose pareille n'a jamais été observée nulle part ailleurs dans le monde même après les temps de guerre», nous explique un économiste du Cread (Centre de recherche en économie appliquée pour le développement. Selon lui, «quand on gagne 6% en quelques années, cela doit se voir ; or, durant cette période, la masse salariale n'a pas évolué d'une manière significative». Le taux de chômage était de 15,3% en 2005, selon les chiffres de l'ONS et pour le résorber, une bonne partie a pu être absorbée par le secteur informel, ce qui n'est pas à écarter, selon notre interlocuteur, mais de toute manière «la trace de ces emplois aurait dû être observée au niveau de la consommation». Pour convaincre les incrédules, l'ONS précise que le calcul du chômage se fait selon les définitions du bureau international du travail (BIT).«C'est donc une définition universelle et c'est pour cela que pour comprendre le chômage en Algérie, il ne faut pas s'arrêter au chiffre global», estime l'économiste du CREAD. Car, «quand on détaille par type de chômage, on verra rapidement surgir le poids des emplois précaires». En effet, les statistiques de l'ONS indiquent qu'un tiers de la population occupée est constituée de salariés non permanents qui représente autant que le salariat permanent.Avec une hausse de quelque 200 000 nouveaux emplois chaque année, l'emploi précaire contribue grandement à la baisse du chômage, mais seulement à court ou moyen termes quand on sait que plus de 80% de ceux qui pointent au chômage aujourd'hui ont déjà eu à occuper des postes non permanents et seulement 8% sont passés par des emplois permanents. «Vu la dépense publique, il est normal que le chômage baisse, mais la remontée du chômage est à craindre dès que les grands projets cesseront». Les programmes de soutien et de consolidation de la croissance lancés depuis 2000 ont créé beaucoup d'opportunités d'emploi particulièrement dans le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP), mais à la lecture des chiffres de l'ONS, il ressort que ce secteur capte seulement 19,4% de la population active, contre plus de 55% pour le secteur du commerce et des services. Pour notre interlocuteur, cela est normal, car les marchés du BTP ont le plus souvent été raflés par des entreprises étrangères, notamment chinoises qui «apportent leur propre main-d'oeuvre. Quant au secteur du commerce et services, c'est une sorte de fourre-tout qui peut englober également l'informel», explique-t-il. Mais si le BTP ne capte pas autant d'emplois que le commerce et les services, il crée en revanche presque autant de chômeurs respectivement 26,5% et 29,5%.De toute manière, «l'ONS ne permet pas d'aller dans le détail, mais quelle que soit la baisse du chômage, le gouvernement n'a pas le droit de la prendre à son actif sachant que ce sont plus des initiatives personnelles qui ont permis à tous ces gens de trouver un emploi». Le poids du chômage féminin Les chiffres de l'ONS sont donc à considérer avec des pincettes, même s'il ne s'agit pas de les remettre systématiquement en cause. Le problème avec les chiffres du chômage de l'ONS et des autres indicateurs, explique l'économiste, est que «le grand public a une méfiance à l'égard de l'Etat et de tout ce qui émane de ses structures. Et tant que cette méfiance dure, tous les chiffres de l'ONS seront frappés de suspicion à tort ou à raison. En termes d'encadrement humain, effectivement l'ONS manque plus de la qualité que de la quantité.Dans une récente étude réalisée sur le chômage au Maghreb, Lahcen Achy, professeur à l'Institut national des statistiques et de l'économie appliquée (Maroc) a estimé que «la baisse du chômage au Maghreb est (...) un signe trompeur, et ne doit pas être interprétée comme un indicateur d'une amélioration de la performance du marché du travail». Pour ce professeur, la prolifération du secteur informel et des activités précaires ont aussi contribué à la baisse du taux de chômage. Selon une enquête du FCE de 2009, l'emploi informel représenterait en Algérie 32% de l'emploi total. La faible participation de la femme au marché de travail est le second élément qu'il y a lieu de relever. En Algérie, le taux d'activité féminine est très faible avec moins de 15%, alors qu'il est autour des 70% chez les hommes. «Le taux d'activité des femmes est très bas, ce qui est anormal quand on sait qu'il y a près de 100 000 nouvelles diplômées chaque année qui sollicitent le marché du travail, alors que la population active féminine ne bouge pratiquement pas», explique le statisticien Saïd Ighilahriz. Selon lui, le chômage féminin est «sous-estimé et conduit à la sous-estimation du chômage global». Certes, le chômage baisse en Algérie, mais ce recul est plutôt quantitatif que qualitatif. Non seulement les emplois créés sont de plus en plus précaires, mais ils sont aussi de plus en plus en décalage avec les besoins et les spécificités des demandeurs. Près de 80% de ceux qui travaillent ont un emploi inférieur à leurs aptitudes professionnelles, ne correspondant pas à leur profil, mal rémunéré et éloigné de leur domicile. Quant aux chômeurs, leur situation est de plus en plus de longue durée. 41% des demandeurs d'emploi attendent depuis plus deux ans. De toute manière, «le fait de ne pas rendre publique la marge d'erreur commise sur la mesure du taux de chômage décrédibilise plus le chiffre avancé par les services de l'ONS», estime l'économiste du CREAD.

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