Le ministère de l'Agriculture a mis en place un nouveau dispositif d'encadrement et de rationalisation du fonctionnement de la filière lait, dont la mise en œuvre débutera courant janvier 2011. Le dispositif en question tend à soutenir et privilégier la production nationale, appelée, à la faveur de cette nouvelle stratégie, à se substituer aux importations de poudre de lait. L'adhésion des laiteries privées à ce dispositif est conditionnée par le respect d'un cahier des charges confectionné par l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL). Il est ainsi indiqué que toute fausse déclaration ou non-respect des clauses contractuelles entraîne l'annulation du contrat et des poursuites administratives ; dans les cas graves, des poursuites judiciaires peuvent être engagées, conformément à la législation et la réglementation en vigueur. Ce dispositif est mis en place à travers deux contrats spécifiques. Les laiteries s'engagent à collecter le lait cru, à le pasteuriser et à le revendre à des prix libres moyennant une information distincte et lisible sur le sachet. En contrepartie, la laiterie bénéficiera de la prime d'intégration de 4 DA et, si elle renonce à la poudre de lait importée et n'utilise que le lait cru, verra sa prime d'intégration passer à 6 DA le litre de lait intégré. Le nombre des laiteries ayant répondu à l'appel à manifestation d'intérêt lancé par l'ONIL, en novembre 2010, est estimé à 139, tandis que le nombre des laiteries ayant déposé, dans les délais, leurs candidatures, est de 118 dont 112 ont été retenues pour engager les négociations de contrats de partenariat avec l'ONIL pour la mise en marche du dispositif.
