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«Le pouvoir du président s'est fragilisé»
Hassan Nafaâ. Professeur en sciences politiques à l'université du Caire
Publié dans El Watan le 30 - 01 - 2011

Pour l'analyste cairote Hassan Nafaâ, l'armée prend le contrôle de la situation alors que l'autorité du président «est sérieusement entamée».
En nommant le chef des services secrets au poste de vice-président, le président Moubarak «cherche à se prémunir d'éventuelles poursuites en cas de perte du pouvoir», a analysé Hassan Nafaâ.
- Comment analysez-vous la nomination du chef des services secrets, Omar Souleïmane, au poste de vice-président au moment où la révolte populaire a atteint son apogée ?
Le président Moubarak est poussé dans ses derniers retranchements. Face à la forte pression populaire, il est apparu incapable de prendre les choses en main. La situation lui échappe totalement, mais il s'entête à s'accrocher au pouvoir. Il a donc nommé Omar Souleïmane pour sauver sa peau redoutant une fin tragique de son règne. Il faut savoir que Souleïmane et le nouveau chef du gouvernement, Chafik Ahmed Chafik, lui aussi militaire, sont deux personnages très proches du président. Une grande confiance règne entre les trois hommes. Donc, ces désignations viennent un peu pour parer toute éventualité. Si la chute de Moubarak devient irréversible, il veut se prémunir de toute poursuite judiciaire. Cette nomination voudrait dire aussi que le projet de la succession du fils du président, Gamal, est tombé à l'eau. Mais cette mesure n'aura aucun impact sur la colère de la rue, car elle intervient avec beaucoup de retard et tant que le président s'accroche au pouvoir, la tension va en se radicalisant. La rue a tout de suite réagi en exprimant son rejet de Omar Souleïmane, elle exige le départ de Moubarak, sans cela la situation reste préoccupante.

- La nomination du chef des services secrets signifie-t-elle que l'armée prend le pouvoir et que le président est hors-jeu ?
C'est une lecture qu'on pourrait effectivement faire, mais lors de la désignation d'un vice-président, Hosni Moubarak n'a pas défini les prérogatives de son vice-président et il n'a prononcé aucun mot. Il est évident que face à la radicalité de la rue, c'est l'armée qui prend les choses en main. Laquelle armée, faut-il le souligner, a été bien accueillie par les manifestants.
Elle va jouer un rôle important en cette période, d'autant que l'autorité du président et des institutions issues de la fraude sont sérieusement entamées. On ne sait pas encore ce qui s'est passé réellement lors de tractations entre le président et les chefs militaires. Ce qui est sûr, c'est que des divergences ont apparu entre lui et l'armée dans la manière avec laquelle il faudrait gérer la situation. Il est clair que le pouvoir du président se trouve très fragilisé devant les chefs militaires à qui échoit la gestion de la situation sur le terrain. Je dois dire aussi que les nominations de Souleïmane comme vice-président et de Ahmed Chafic en tant que chef du gouvernement sont une parfaite illustration de la militarisation du pouvoir.
- Omar Souleïmane est perçu comme un homme très apprécié par les Américains et les Israéliens, ce qui rendrait sa tâche plus délicate…
En pleine révolte, les Egyptiens ne songent pas à dire qui est pro ou antiaméricain. Leur seul objectif est de faire partir le clan Moubarak du pouvoir et réclamer un nouveau système qui pourrait prendre en charge sérieusement leurs aspirations politiques, économiques et sociales. Mais il faut rappeler que – même si de nombreux courants d'opposition avaient demandé l'intervention du chef des services secrets – Omar Souleïmane est vu comme un des symboles du régime de la dictature. Sa tâche sera difficile non pas parce qu'il est perçu comme un homme proche des Israéliens, mais parce qu'il risque d'apparaître aussi comme quelqu'un qui sauvera le régime de Moubarak.


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