Une étude réalisée en 2010 a révélé que 75 % des actes de violence sont commis par des garçons âgés entre 15 et 17 ans. La violence des adolescents, fréquente en milieu scolaire, prend même de l'ampleur. C'est ce que révèlent les résultats d'une étude réalisée, en 2010, sur un échantillon de 200 élèves issus de quatre établissements éducatifs, deux lycées et deux CEM. Les auteurs de ce travail, en l'occurrence les docteurs A. Bekkouche, A. Bouledroua, H. Zeghi et M. Boudef se sont intéressés au comportement violent des adolescents en milieu scolaire. Il s'agit d'une étude transversale, à visée descriptive portant sur les actes de violence commis par les adolescents scolarisés durant les 6 mois précédant le jour de l'enquête, basée sur un auto questionnaire anonyme, expliquent-ils, lors d'un récent congrès national de psychiatrie sous le thème «Violences multiples». Cette étude révèle que 71% des adolescents interrogés déclarent avoir commis au moins un acte de violence dans les 6 derniers mois ayant précédé la recherche. Les garçons sont plus violents que les filles dans 75% des cas. L'acte de violence est commis d'une façon répétée et intentionnelle dans une proportion de 71%, mentionne l'étude qui rapporte que les adolescents âgés entre 15 et 17 ans sont les plus violents. En outre, 40% de ces actes sont commis à l'intérieur de l'établissement scolaire et dont 49% le sont à l'intérieur de la classe, alors que 43% sont perpétrés en dehors ou devant l'école. Les auteurs de l'étude estiment que le milieu scolaire est un lieu favorable à l'expression de la violence, d'où la nécessité, selon eux, d'identifier les facteurs de risques et proposer une stratégie de prévention dans le but de freiner ce phénomène. L'étude révèle aussi que l'agressivité verbale vient en premier, soit 61% des cas suivie de l'hétéro agressivité physique avec 28%, dont 14% des cas ont causé des lésions légères et graves. L'auto agressivité représente 15% dont 93% des victimes sont des consommateurs de psychotropes. L'enquête qui fait remarquer que la situation matrimoniale des parents n'influence pas significativement sur la violence des adolescents, rapporte que les élèves non violents ont de meilleurs résultats et s'absentent moins que les adolescents violents. L'environnement scolaire peut lui-même générer des tensions, mais celui-ci demeure un lieu privilégié pour agir contre la violence puisqu'il représente, après la famille, le second milieu de vie des enfants et des adolescents.
