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Trente ans après Valhyd, Bouteflika comme Chadli Bendjedid
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Publié dans El Watan le 28 - 02 - 2011

La guerre civile algérienne des années 1990 est le résultat d'un chapelet de causes. L'une d'entre elle est l'entrée en crise de l'économie algérienne en 1986 lorsque les cours mondiaux du pétrole se sont effondrés. Mais l'Algérie aurait pu passer ce gros trou d'air des prix sans grande tragédie sociale. Il aurait fallu qu'elle puisse, comme l'ont fait tous les gros producteurs OPEP, Arabie Saoudite en tête, compenser la dépression des prix par un effet volume.
Quitte à tirer encore les prix vers le bas en augmentant l'offre de brut sur un marché mondial alors excédentaire. L'Algérie n'avait pas les quantités disponibles pour cela. La faute à qui ? A une grande décision de stratégie économique, l'arrêt du plan Valhyd au début de l'ère Chadli Bendjedid. Cette décision – qui privait le pays également d'une filière pétrochimique importante - était soutenue par «le principe de précaution». Extraire moins d'hydrocarbures. Pensez aux générations futures. Tout le monde connaît la suite. Les avancées technologiques, l'attraction des partenaires étrangers sur le domaine minier national, ont permis de renouveler plusieurs fois les réserves algériennes, avec un plateau de production supérieur à celui du début des années Chadli.
La pause de 1981-1986 était une terrible erreur de navigation. Elle a, combinée à d'autres raisons, débouché sur la crise de la dette, l'effondrement du budget de l'Etat, la montée d'un populisme islamiste décapant. La mutation vers une économie diversifiée était au début des années 1980, une bonne résolution. La construire en réduisant volontairement les exportations de pétrole, de gaz naturel, et de produits pétroliers était une aberration. Que l'Algérie n'a pas fini de payer en 2011. Les décisions stratégiques prises en vase clos sont une loterie cosmique pour les peuples. Le changement démocratique sert à en rendre la délibération politiquement responsable.
Bien sûr cela ne suffit pas à prévenir tous les retournements. La politique volontariste de taux d'intérêt très bas soutenue par Alan Greenspan, après l'éclatement de la bulle Internet (2001), jusqu'à son départ de la tête de la FED américaine (2006), est aujourd'hui reconnue comme la cause de la grande crise qui a débuté en septembre 2007 avec les Subprimes. Facilités exagérées pour Wall Street. La place a spéculé sans bornes avec de l'argent (FED) acquis presque gratuitement. Les erreurs stratégiques arrivent donc aussi dans les démocraties. A la différence qu'aux Etats-Unis, il ne s'agit pas d'une erreur, mais d'une option tacitement soutenue par tout l'establishment dans le but de continuer à faire prospérer artificiellement les actifs financiers.
Un stratagème de riches contre les pauvres, couvert par le pouvoir politique républicain de Bush junior. La décision de Chadli Bendjedid de faire brutalement stopper le plan Valhyd est, elle, de l'ordre de l'incompétence. Au sens de l'incapacité à intégrer tous les paramètres - montée du pétrole hors hydrocarbures, démographie algérienne, variation des taux d'intérêt de la dette algérienne, délai de maturation des investissements industriels… - qui impactent la prospective économique. Trente années plus tard, le président Bouteflika est exactement dans la même situation que Chadli Bendjedid. Il engage seul le maillon stratégique. Avec le même niveau d'incompétence. L'abrogation en février d'un décret présidentielle sur le LMD promulgué en décembre est un échantillon de la maison.
Les décisions ne reposent ni sur des diagnostics expertisés ni sur des dialogues avec les acteurs. Pour la stratégie comme pour le court terme. Lorsque la crise politique pointe, les décisions sont annulées, les unes après les autres. Selon le même mode : ni diagnostic ni dialogue. Dans une communication lue par lui, jeudi dernier au siège du quotidien Liberté, lors du premier forum du nouveau think - tank de «défense de l'entreprise», le professeur Tayeb Hafsi (Montréal) se refuse de considérer que c'est l'incompétence qui préside à un tel chaos dans les décisions économiques du pouvoir algérien. Il en appelle à la présidence de la République et aux militaires à dépasser leur conflit afin de se hisser à la hauteur de l'immense enjeu qu'est l'avenir de l'économie algérienne et de mettre en œuvre les politiques qui en assureront la diversification et la compétitivité. La perte de boussole de la gouvernance économique algérienne est avérée.
Est-elle due à des conflits à l'intérieur du pouvoir entre Bouteflika et les militaires qui débouchent sur des valses hésitations ? La réponse est sans importance. Le changement démocratique supprime le vase clos de la délibération stratégique. A moins de dix ans du pic de production du pétrole, l'Algérie est sommée de délibérer en 2011 bien mieux qu'en 1980 lorsqu'elle s'est lourdement trompée sur son avenir énergétique.


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