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La mémoire mutilée
19 Mars 1962
Publié dans El Watan le 20 - 03 - 2011

Le 19 mars 1962, le cessez-le-feu entre en vigueur sur tout le territoire algérien, dans le cadre des accords signés la veille entre le gouvernement français et le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) à Evian-les-Bains, en Haute-Savoie (France).
Cette date décrète la fin de la guerre d'Algérie et enclenche le processus de l'indépendance. Après huit années de guerre politico-militaire et le référendum d'autodétermination organisé le 1er juillet 1962, l'indépendance est officiellement proclamée le 5 juillet.
Mais que reste-t-il de cette date et de toute l'histoire de l'Algérie contemporaine ? Il est édifiant de constater, 49 ans après, que la transmission du flambeau et de toute cette mémoire entre générations a été complètement altérée par un nationalisme étriqué, poussif, folklorisé par un pouvoir aveugle dans ses prolongements, sourd aux réalités sociopolitiques du pays et aux aspirations du peuple.
Pour Hicham, étudiant à l'université de Constantine, cette date ne lui rappelle rien de spécial, il reste dubitatif face à la question et répond évasivement : «En 1962, c'est l'Indépendance, oui, mais de qui, de quoi ? Apparemment, nous ne sommes pas concernés.» Un autre étudiant et «facebookiste» invétéré, convaincu par le vent du changement qui souffle sur les pays arabes, déclare : «Aujourd'hui, il faut s'impliquer, marcher, dénoncer les travers de ce système et exiger des changements.» Wassila, une enseignante universitaire, nous dira qu'«il est temps pour l'Algérie d'aller vers une rupture radicale avec ce système et tout ce qu'il charrie comme archaïsmes. La réappropriation de notre identité véritable et de notre histoire n'adviendra qu'une fois ce processus de rupture enclenché».
Aujourd'hui, l'indifférence-ignorance affichée par la génération actuelle, témoigne, s'il en est, du fossé profondément creusé entre générations par ceux-là mêmes censés restituer intact ce pan fondateur de l'histoire de l'Algérie. Par rapport à cette mémoire, par trop manipulée et finalement mutilée sur cette période glorieuse de la nation, le monde paraît bien trop petit à la génération d'aujourd'hui, car elle reste amputée dans son fondement identitaire. Cette aliénation mémorielle construite politiquement et insidieusement, à travers l'école notamment, a marqué de son pesant machiavélique l'évolution de la société.
Elle explique en partie les retards accumulés par la faute d'un système autocratique qui, pour perdurer, continue de naviguer à vue et sans projet de société démocratique et moderne. Un système rentier, bureaucratique et mafieux, devenu un étouffoir pour les libertés et un terreau propice à la corruption, à la déliquescence des institutions qu'il asservit pour sa survie.


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