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Les pouvoirs publics doivent tirer des leçons des évènements de 2001
Mohamed Brahim Salhi. Enseignant chercheur en sociologie et en anthropologie à l'université de Tizi Ouzou
Publié dans El Watan le 15 - 04 - 2011

-A votre avis, pourquoi les mouvements de protestation de 2011 demeurent disloqués contrairement à ceux de 2001 ?
Les mouvements de protestation actuels sont catégoriels et portés sur des revendications socioprofessionnelles dans un contexte qui paraît favorable. En effet, avec les émeutes de janvier dernier, suivies des révolutions dans le monde arabe, le climat général est d'une part dû à des concessions importantes visant à prévenir une déflagration de grande envergure et d'autre part à une conscience de la part des contestataires que le moment est très favorable pour avancer dans les revendications catégorielles. Si on ajoute à cela l'absence de médiations efficientes et une traduction politique problématique, on comprend pourquoi il n'y a pas de mouvement de contestation d'ensemble. La différence avec les événements de 2001, c'est l'absence d'une mobilisation fondée sur un cahier de revendications de nature politique et de cadres d'expression qui donnent de la cohérence et une vision.
-En Kabylie, les différentes protestations ne font pas le poids face à celles de 2001. Ceci est-il dû à l'absence de «leaders rassembleurs» ?
Je ne sais pas si on peut parler de leaders, mais si les populations les qualifient en tant que tels… Ce que l'on observe dans les émeutes incite à penser que ces dernières n'ont pas de «direction» ou de «leaders», mais des directions ad hoc et précaires. Les contestations plus catégorielles comme celles des étudiants et d'autres secteurs sont, certes, encadrées, mais n'ont pas pour le moment de projet sur le terrain politique.
-Aujourd'hui, est-il possible d'assister à un regain de violence à l'encontre des manifestants comme en 2001 ?
Non, je ne crois pas du tout que la violence similaire à celle de 2001, avec des tirs à balles réelles, puisse être utilisée aujourd'hui pour plusieurs raisons. D'une part, il me semble que les pouvoirs publics ont une conscience de la nécessité d'éviter à tout prix de tels dérapages, précisément à partir des leçons tirées des événements de 2001 et du risque d'un embrasement que de telles situations peuvent engendrer dans le contexte global actuel. De plus, les contestations actuelles s'inscrivent majoritairement dans une perspective pacifique et c'est cela qui doit attirer l'attention : les Algériens ne sont pas, à mon avis, disposés à verser du sang. Mais il faut que tout le monde travaille à donner de la consistance à la construction de médiations citoyennes efficientes, écoutées par les institutions officielles et qui vont donc gagner en crédibilité auprès des Algériennes et Algériens. Le contexte national et global milite fortement pour une telle alternative largement à la portée de la société algérienne et de ses potentiels citoyens actifs, mais mal organisés encore.


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