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Émeutes dans les banlieues
Les RG plombent Nicolas Sarkozy
Publié dans El Watan le 12 - 12 - 2005

Les émeutes des banlieues n'étaient pas organisées et les émeutiers n'étaient pas des délinquants fichés par la police. « L'insurrection non organisée » était le fait d'exclus qui revendiquaient une France plus juste.
Le rapport des Renseignements généraux sur les émeutes, qui ont secoué les banlieues françaises pendant trois semaines, contredit totalement les propos du ministre de l'Intérieur. Pour Nicolas Sarkozy, la rébellion des jeunes déshérités était le fait de « bandes parfaitement organisées », des « mafias ». Un rapport confidentiel de la direction centrale des Renseignements généraux (DCRG) diagnostique une « forme d'insurrection non organisée ». Le rapport souligne que « la France a connu une forme d'insurrection non organisée avec l'émergence dans le temps et l'espace d'une révolte populaire des cités, sans leader et sans proposition de programme ». Selon le rapport, « les jeunes des cités étaient habités d'un fort sentiment identitaire ne reposant pas uniquement sur leur origine ethnique ou géographique, mais sur leur condition sociale d'exclus de la société française ». « Les jeunes des quartiers sensibles se sentent pénalisés par leur pauvreté, la couleur de leur peau et leurs noms. Ceux qui ont saccagé les cités avaient en commun l'absence de perspectives et d'investissement par le travail dans la société française », analyse le rapport. Toujours selon les Renseignements généraux, les islamistes n'auraient joué « aucun rôle dans le déclenchement des violences et dans leur expansion. Ils auraient au contraire eu tout intérêt à un retour rapide au calme pour éviter les amalgames ». L'extrême gauche, de son côté, « n'a pas vu venir le coup et fulmine de ne pas avoir été à l'origine d'un tel mouvement ».
Rupture du contrat social
La méfiance envers l'Etat et les institutions serait aussi une des causes de cette révolte. « Tout s'est passé comme si la confiance envers les institutions, mais aussi le secteur privé, source de convoitise, d'emploi et d'intégration économique, avait été perdue », analysent les Renseignements généraux. « Ce rapport n'a pas été publié et pas exploité dans toute sa réalité. Nous nous sommes trouvés face à des bandes organisées, sur un territoire donné », se défend le ministre de l'Intérieur. Nicolas Sarkozy avait déjà été contredit par la justice après ses déclarations, faites quelques jours avant la fin de crise, selon lesquelles « 75 à 80% » des personnes interpellées dans les émeutes étaient « déjà connues pour de nombreux méfaits et sont des délinquants ». « Un mineur sur deux déféré était connu des services de police, et 70% des adultes déférés étaient connus des services de police et de la justice », a-t-il répété à de nombreuses reprises. Les magistrats, qui ont vu pendant les émeutes défiler devant eux des centaines de prévenus, ont dressé un tableau différent. Au tribunal de grande instance de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, berceau des émeutes, les magistrats avaient noté que « la plupart des majeurs avaient entre 18 et 22 ans, avec très peu de gros délinquants », et que la majorité n'avait pas d'antécédent judiciaire. Le locataire de la place Beauvau, qui avait fait de l'expulsion des étrangers impliqués dans ces violences son cheval de bataille, s'est vu aussi infligé une leçon par la justice. Une commission de juges du tribunal de grande instance de Pontoise a rendu un avis consultatif défavorable à la procédure d'expulsion engagée contre un Mauritanien de 21 ans en situation régulière et que les services de police voulaient renvoyer à Nouakchott. En conclusion, les policiers évoquent avec inquiétude, à propos des cités, des « ghettos urbains à caractère ethnique ». « Il est à craindre désormais que tout nouvel incident fortuit (décès d'un jeune) provoque une nouvelle flambée de violences généralisées », révèlent les Renseignements généraux.


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