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«L'Algérie instrumentalise la souveraineté pour opprimer les libertés»
Madjid Bencheikh plaide pour la réforme des méthodes de gouvernance
Publié dans El Watan le 25 - 04 - 2011

Souveraineté des Etats et universalité des droits de l'homme. La problématique est souvent sujet à polémique. Les deux principes sont manipulés et instrumentalisés, à tort, par les Etats pour défendre leurs propres intérêts.
«Et parfois pour défendre l'intérêt d'un seul groupe», affirme le professeur et ancien doyen de la faculté de droit d'Alger, Madjid Bencheikh, lors d'une conférence organisée, hier à Alger, par Amnesty International-section Algérie. C'est le cas en Algérie où le pouvoir, explique le professeur, invoque la souveraineté pour violer les libertés. «En Algérie, on met en avant le principe de la souveraineté de l'Etat pour opprimer les libertés individuelles et collectives», lance-t-il, en citant l'exemple des restrictions sur les manifestations publiques ainsi que l'interdiction de la création de nouveaux partis et des syndicats. Selon lui, cette interprétation du principe de la souveraineté «est erronée et contraire au droit international».
«La souveraineté des Etats doit être exercée pour la protection des droits des populations. Les peuples doivent jouir de tous leurs droits reconnus par la charte des droits de l'homme et exercer toutes leurs libertés individuelles et collectives», explique-t-il. Dans ce sens, Madjid Bencheikh estime que l'interpellation d'un pays violeur des droits de l'homme par la communauté internationale ou par un autre pays étrangers «ne constitue pas une ingérence». «La charte des Nations unies et les pactes internationaux consacrent le respect des droits de l'homme qui ont un caractère universel. Tous les pays ont ratifié ces textes internationaux et ils doivent les respecter. Donc, si un pays ne respecte pas les droits de l'homme, les autres ont le droit de l'interpeller pour lui rappeler le devoir de respecter ses engagements internationaux», souligne-t-il. S'exprimant sur les «réformes politiques annoncées par le président Bouteflika», le professeur précise que celles-ci doivent consacrer en Algérie une réelle séparation des pouvoirs où la justice jouirait d'une véritable indépendance.
«Les réformes politiques doivent être précédées par la levée de tous les obstacles pour permettre l'organisation d'élections libres et transparentes», insiste-t-il. Et d'ajouter : «Cela doit inévitablement conduire à l'assainissement de la vie politique dans le pays et permettre une meilleure ouverture du gouvernement sur la société, sans laquelle rien ne pourra se décider». Selon Madjid Bencheikh, qui est aussi spécialiste du droit constitutionnel, le changement en Algérie doit émaner de toutes les forces de la société. «Au lieu de la révision de la Constitution, il faut plutôt une réforme de toutes les méthodes de gouvernance», déclare-t-il. Evoquant la situation internationale, le conférencier relève aussi des cas d'instrumentalisation des principes de la souveraineté et de l'universalité des droits de l'homme. Ainsi pour le cas de la Libye, l'orateur indique que le recours à la force étrangère dans ce pays «doit être conforme à la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU». Pour lui, tout recours à une intervention terrestre «serait contraire au droit international». «Il n'y a aucune règle de droit international qui permet à un Etat, même en cas de violation des droits de l'homme, d'intervenir sur la base de sa propre décision ou au nom du droit à l'ingérence», ajoute-t-il.


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