Le dernier Sommet mondial sur la société de l'information qui s'est tenu à Tunis le mois dernier a donné des idées à nos lecteurs. En voici un point de vue. « Quand on mesure le retard considérable pris par notre pays - y compris par rapport à nos voisins - alors qu'on nous annonce le lancement de l'opération « Ousratic » - n'est-ce pas mettre la charrue avant les bœufs ? Peu de collèges et de lycées sont pourvus de l'outil informatique, et quand il existe, il est sous- utilisé. Les élèves en tirent rarement profit, l'encadrement et l'apprentissage étant inexistants ou inopérants et beaucoup d'enseignants l'ignorent ou s'en détournent. A supposer que la formule « Un ordinateur par famille » réussisse, en fera-t-on pour autant un outil de travail utilisé à bon escient en vue d'une acquisition et d'une généralisation des savoirs dans la société ? Les mentalités évolueront-elles dans le monde du travail ? On en doute fort. C'est plutôt une mobilisation, voire une révolution, sur tous les plans qui doit être envisagée : elle commence en premier lieu à l'école. » Mme Bada Razou (Alger) Réponse : Vous faites bien de lier entre elles l'opération initiée par le ministère des Télécommunications (ex-P et T) et l'action en profondeur que devrait mener le MEN afin de diffuser la culture informatique au sein de la population scolaire, les citoyens de demain. Mais doit-on en vouloir au premier de vouloir démocratiser - ne serait-ce que matériellement - l'accès à l'ordinateur ? Quant au MEN, il est de son devoir d'introduire, de façon cohérente, la culture informatique dans les régimes pédagogiques proposés à nos enfants. Un dossier sur les NTIC est ouvert à cet effet depuis 2000 au sein de ce secteur. Espérons que sa mise en œuvre sera bénéfique aux élèves d'abord et aux foyers ensuite. C'est de la sorte que charrue et bœufs accorderont leurs violons....
