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La double rupture sera-t-elle d'inspiration militaire ?
khaled Nezzar met en évidence l'échec de Bouteflika et ses soutiens
Publié dans El Watan le 29 - 05 - 2011

Le général à la retraite Khaled Nezzar, qui n'intervient presque plus dans le débat public, est revenu cette semaine avec une feuille de route marquée curieusement par un discours d'opposition.
L'ancien ministre de la Défense ne partage rien de la démarche politique de Abdelaziz Bouteflika. Il évoque à peine «l'engagement solennel du président de la République» de lancer un processus de «réformes». Il reprend une expression utilisée du temps du général Liamine Zeroual, qui a démissionné de son poste présidentiel en 1998, sur «le parachèvement de l'édifice institutionnel et législatif national». Mais qu'a fait Bouteflika pendant onze ans de règne ? N'a-t-il pas «continué» l'œuvre de Liamine Zeroual ? A priori, non. Khaled Nezzar évoque «le déficit de crédibilité» de l'autorité publique liée aux élections. «Il y a donc lieu de rechercher et de mettre en place des mécanismes et des procédures rendant les scrutins irréprochables», a-t-il déclaré après avoir été reçu par la commission Abdelkader Bensalah à la faveur des «consultations politiques» sur la révision de la Constitution et des lois.
L'ancien ministre de la Défense semble partager le point de vue de ceux qui avaient douté des scores attribués à Bouteflika après les élections présidentielles de 1999, 2004 et 2009. Aucun chef militaire n'a osé évoquer publiquement cette question durant les dix années écoulées. Pire, tout débat critique sur la démarche politique du chef de l'Etat a été empêchée avec la caution de l'armée et des services secrets (DRS). Pour surmonter son manque de légitimité, et même de crédibilité, Bouteflika, présenté comme un président civil capable de renvoyer les généraux dans les casernes, a organisé deux référendums sur la concorde civile et sur «la réconciliation nationale».
Des consultations aux résultats plus que dopés. Khaled Nezzar, qui s'est exprimé au moment où Bouteflika se trouvait au sommet du G8 à Deauville, en France, suggère que l'Algérie n'est pas encore «un Etat de droit» et appelle à saisir «la chance historique» qui se présente pour y arriver.
Cela commence-t-il par le départ de Bouteflika et de ses soutiens au sein des appareils sécuritaires ? Visiblement, oui. «L'organisation de l'alternance au pouvoir, avec égalité des chances d'accès aux instances délibérantes et aux exécutifs élus, ceci à tous les niveaux de l'autorité de l'Etat», a noté le général. Par l'expression «à tous les niveaux de l'Etat», il ne visait pas uniquement la fonction présidentielle. Khaled Nezzar, qui a presque le même âge que Abdelaziz Bouteflika, propose d'une manière claire de «passer le flambeau aux nouvelles générations». Donc, nous sommes face à une nouvelle mécanique de double rupture qui commence par la fin d'un pouvoir toujours rattaché à «la légitimité historique». Sinon, comment comprendre cet appel de Khaled Nezzar pour la primauté de «la légitimité constitutionnelle» pour toute question «touchant au temporel et aux droits du citoyen».
A ce niveau-là, il faut peut-être chercher quelle est l'institution qui agit en dehors de la Constitution et pourquoi ? Tout compte fait, ce que propose Khaled Nezzar doit aboutir à un changement radical du système politique, une configuration qui rompt avec les pratiques d'après 1992. Il y a toutefois une question : Khaled Nezzar parle-t-il en son nom personnel ? Ou s'exprime-t-il au nom des généraux hostiles à la démarche politique du président Bouteflika ? La sortie de Khaled Nezzar, parmi les acteurs du coup d'Etat contre Chadli Bendjedid en 1992, et la présence du général Mohamed Touati dans la commission Bensalah soulignent que l'armée, qui n'a pas de porte-voix défini, ne veut plus rester en marge de «l'histoire».
Le rôle joué par les armées tunisienne et égyptienne dans l'engagement de processus de transition démocratique donne-t-il des idées aux militaires algériens ? C'est l'occasion ou jamais de redorer le blason auprès de la population après l'épisode noir des années 1990. En face, il y a un Président qui n'arrive pas à joindre l'accélération des événements dans le monde arabe ni à moderniser l'appareil de l'Etat. Un Président qui, non seulement, tire le pays vers l'arrière mais qui a bloqué la démocratisation de l'action politique. Chef suprême des forces armées, Bouteflika n'a rien fait pour redonner le pouvoir entier de décision aux civils et soumettre les institutions de l'Etat au contrôle populaire.
Reste que ce retour d'anciens militaires sur la scène nationale a de quoi inquiéter, surtout que tous les espaces d'expression libre ont été fermés. Les tentatives de diabolisation des partis, des ONG et des syndicats, par les actions de manipulation, font qu'aujourd'hui le pouvoir fait face à un mur. Les consultations de Bensalah qui, dès le départ, ont exclu les jeunes et les personnalités indépendantes, ne serviront à rien. Sauf à gagner du temps et à donner l'impression que «quelque chose» bouge…


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