La note émanant de la direction des services vétérinaires/MADR portant «suspension temporaire pour une période de 7 jours de toutes les manifestations équestres (...) à la suite de l'apparition d'un syndrome grippal sur des chevaux au niveau des wilayas de Tiaret, d'Alger et de Sétif, ainsi que tout déplacement de chevaux», a littéralement tétanisé la Société des courses hippiques et du Pari mutuel (SCHPM), qui se voit ainsi contrainte de geler ses activités jusqu'à nouvel ordre. Si cette mesure est salutaire sur le plan sanitaire, elle porte assurément un coup de massue à la trésorerie de la SCHPM, qui tire l'essentiel de ses recettes grâce à l'organisation de réunions de chevaux et, par extension naturelle, affecte la situation déjà précaire des propriétaires de chevaux. Si à Dieu ne plaise, cette fâcheuse pathologie venait à perdurer où à métastaser dans d'autres régions du pays, le secteur équin sera le grand perdant, et la SCHPM risque sinon l'asphxie, la disparition pure et simple et, avec elle, des centaines de pères de famille se retrouveront à faire la manche pour les plus veinards, quand ce n'est pas le suicide qui sera préconisé comme solution finale et radicale. Et le Grand prix du président de la République prévu pour le 18 juin prochain à l'hippodrome Abdelmadjid Aouchiche du Caroubier ? S'il est annulé, les conséquences qui en découleraient donneraient froid dans le dos. Autant évacuer cette hypothèse de son esprit, en croisant les doigts que tout rentrera dans l'ordre. Dans la foulée, le journal spécialisé du turf Le champion a mis en congé technique son personnel, et s'apprête à accuser le manque crucial à gagner à la suite de ce mini-séisme qui secoue la sphère hippique nationale.
