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Les étrangers viendront-ils à la rescousse ?
Mise à niveau des entreprises
Publié dans El Watan le 06 - 06 - 2011

Lancé en janvier dernier, le nouveau programme de mise à niveau ambitionne de cibler 20 000 entreprises privées, d'ici à 2014. En théorie seulement. Mais dans la pratique, un constat est indéniable : beaucoup d'entraves sont relevées par les chefs d'entreprise lors d'une rencontre de sensibilisation organisée, lundi dernier à Béjaïa, par la chambre de commerce et d'industrie de la Soummam.
La réussite de ces opérations de mise à niveau est tributaire du transfert de technologie des pays développés vers notre industrie.
Or, y aura-t-il suffisamment de bureaux de conseil étrangers capables de permettre un tel transfert de savoir-faire ?», s'interroge un patron de PME. Autrement dit, les cabinets de consultants étrangers viendront-ils à la rescousse pour mener à bien ce programme ? Autre problème de taille. Même les cabinets étrangers hautement qualifiés se heurtent à l'absence d'une vision globale et intelligente de la politique économique du gouvernement qui constitue l'un des maillons faibles de ce processus. «Les opérateurs n'ont pas de visibilité économique globale et sont contraints de traiter les opportunités d'affaires à l'improviste au cas par cas», relève un consultant spécialisé dans la mise à niveau.
«Des dizaines d'entreprises jettent la clé sous le paillasson chaque mois en Algérie faute de visibilité. Au moindre choc, la vulnérabilité du tissu des entreprises s'accroît», constate un opérateur. Selon un consultant, «l'insuffisance d'informations sur les marchés national et international constitue une contrainte de taille à la bonne réalisation des diagnostics». Ce facteur bloquant est lié à l'absence d'études sectorielles préalables au démarchage des clients potentiels. «Les entreprises algériennes n'effectuent pas d'études de marché jusqu'au moment où elles commencent à les perdre sans savoir pourquoi», déplore le gérant d'un cabinet conseil. Le bureau d'études doit analyser le contexte dans lequel évolue l'entreprise : évolution du marché, volume de la demande, la concurrence, l'état des moyens matériels, les technologies utilisées et les ressources financières. Un autre patron de PME souligne qu'en dépit de la multiplicité des programmes (l'ancien programme national, le Meda1, le Meda 2…), peu d'entreprises ont jusque-là pu accéder au fonds de mise à niveau.
Outre le manque de communication, un chef d'entreprise a estimé que «le ministère de la PME aurait dû faire un diagnostic précis des entreprises avant de fixer les conditions d'éligibilité». Les critères d'éligibilité aux programmes gagneraient, selon un intervenant, à être réaménagés et adaptés au terrain. Le plafonnement du financement du coût des actions de mise à niveau, actuellement fixé à 5 millions de dinars, devrait aussi être revu à la hausse. Selon un opérateur, l'erreur du ministère de la PME a été de ne pas poser de diagnostic précis sur la population des entreprises avant de fixer les modalités d'éligibilité. Une lacune que l'ANDME tente aujourd'hui de combler à travers son baromètre, afin de mesurer la satisfaction et les besoins réels de ses bénéficiaires. Autre contrainte : selon un consultant, la difficulté majeure à laquelle sont confrontées les entreprises est le manque de fonds de roulement. Le chiffre d'affaires ne peut en aucun cas constituer un critère d'éligibilité au programme de la mise à niveau.
La micro-entreprise éligible
L'accès au programme de la mise à niveau financé par l'Etat vient d'être élargi à toutes les entreprises privées quelle que soit leur taille. Jusque-là, seules PME ayant plus de 9 salariés (20 dans le BTPH) y sont éligibles. La restriction liée à la taille étant levée, désormais même les très petites entreprises (TPE) sont éligibles. Les TPE constituent plus de 90% du tissu économique national. C'est ce qu'a révélé M. Boughadou, directeur en charge de la compétitivité et de la mise à niveau au ministère de la PME qui s'exprimait lors de cette rencontre de sensibilisation. Pour être éligible, l'entreprise candidate doit être en activité depuis au moins deux ans et posséder une structure financière équilibrée. «Le dispositif est flexible. Les conditions peuvent changer et tenir compte des doléances des entreprises», explique M. Boughadou. Les critères peuvent ainsi être modifiés d'autant plus que lors de la dernière tripartite, il a été décidé de mettre en place un groupe de travail pour étudier cette question relative à la mise à niveau des entreprises. Prévu par le plan gouvernemental 2010-2014 et lancé en janvier dernier, ce programme de mise à niveau ambitionne de cibler 20 000 entreprises privées.
L'objectif assigné, déjà en 2001, par la loi d'orientation de la PME, est «d'améliorer la compétitivité en permettant à ces entités économiques d'adopter les standards internationaux d'organisation et de gestion». «Le but est aussi de permettre aux entreprises de maintenir des parts du marché domestique et pourquoi pas aller à la conquête à l'international avec à la clé des emplois à créer», est-il prôné. Les entreprises doivent déposer leurs dossiers de candidature auprès de la direction générale de l'AND-PME qui dispose de délégations régionales à Alger, Sétif, Oran, Annaba ou Ghardaïa. «C'est un processus continu d'apprentissage, de réflexion et d'information visant à acquérir des attitudes nouvelles, des réflexes et des comportements d'entrepreneurs et des méthodes de management dynamiques et innovantes», explique un cadre du ministère. «Chaque entreprise aura son parcours propre dans la mise à niveau, selon ses spécificités», précise-t-il. «La liste des bureaux d'études qui mèneront cette mise à niveau est publiée à titre indicatif. Libre aux entreprises d'opter pour un bureau d'études de leur choix», précise M. Boughadou.
Mode d'emploi
«De prime abord, le bureau d'études qui sera choisi par l'entreprise établit un prédiagnostic, au cours duquel les faiblesses sont identifiées avant d'engager la mise à niveau proprement dite par des actions spécifiques visant à adapter la gestion et l'organisation aux normes internationales», explique M. Boughadou. «Les actions portent notamment sur le renforcement des ressources humaines. Le chef d'entreprise apprend à déléguer des responsabilités, à faire travailler une équipe et à faire confiance à son staff de cadres», détaille-t-il encore. Une attention particulière est ainsi accordée à l'organisation et aux ressources humaines. Il s'agit d'analyser l'efficacité de l'organisation de l'entreprise, la qualification du personnel et le taux d'encadrement. Ce point est le cheval de bataille de la compétitivité. La formation du personnel est d'une importance capitale. L'objectif est de permettre aux entreprises de se doter de compétences pour faire face à la concurrence féroce des importations massives et débridées.
La stabilité et l'adaptation des entreprises aux mutations de l'environnement et à la fiabilité des circuits d'information sont aussi passés à la loupe. Les fonctions liées au commercial, à la production et à la technique ne sont pas en reste. Elles sont aussi analysées. Le diagnostic est ensuite remis à l'entreprise avec le plan d'action conçu par le bureau d'études pour approbation. Un consultant explique que «si les règles de base de l'établissement du diagnostic sont similaires, les spécificités de l'activité de l'entreprise doivent être prises en considération». Ceci est d'autant plus valable que l'appréciation de l'éligibilité de l'entreprise tient compte du tableau de bord des indicateurs économiques de son secteur d'activité. Autre élément : améliorer le positionnement de l'entreprise sur les marchés. Ces actions ne sont pas exhaustives, mais elles sont identifiées selon les besoins réels de l'entreprise.
Cerise sur le gâteau, l'entreprise peut procéder à une certification selon les normes internationales, se doter d'un marquage CE pour l'exportation, et nouer des projets de partenariat et mettre en place une veille technologique. «La mise à niveau est un processus essentiellement immatériel. Il ne suffit pas uniquement de changer ses équipements pour se targuer d'une bonne réussite de mise à niveau. Un appui est accordé pour la réalisation d'études de marché, la formation, un soutien à la normalisation, et à l'innovation et à la recherche», insiste un cadre de l'AND-PME. L'autre volet consiste en des actions en faveur de l'environnement immédiat des PME. Dans ce sens, un soutien est accordé pour la réalisation d'études de branche d'activités et leur positionnement stratégique.
Le programme finance également la réalisation d'études par les directions de wilaya des PME, le renforcement des actions des organisations professionnelles visant à vulgariser et encadrer le programme de mise à niveau et l'amélioration de l'intermédiation financière entre les banques et les entreprises pour faciliter l'accès aux financements. Le programme inclut aussi en théorie le suivi, l'évaluation des opérations engagées et la veille sur les retombées du programme. «A la fin de chaque année, un audit externe sera réalisé sur le travail de l'agence AND-PME sur la mise à niveau. Cet audit sera réalisé par un bureau algérien», informe M. Boughadou.


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