La commune de Béni Douala, dans le sud de la wilaya de Tizi Ouzou, vient de bénéficier de 482 nouvelles aides dans le cadre du programme de l'habitat rural. Ce chef-lieu de daïra a enregistré le meilleur taux de consommation au niveau de toute la wilaya, et que ce nouveau quota est déjà attribué. Le maire de la municipalité a indiqué à ce sujet que «cette formule de l'aide de l'Etat a donné de bons résultats au niveau de notre commune, voire à l'échelle de toute la daïra». Les dossiers de ces nouvelles aides, déjà réparties, sont transmis à la wilaya pour approbation, a expliqué notre interlocuteur, ajoutant que les citoyens veulent aujourd'hui voir cette option élargie aux surélévations et demandent à ce que le montant de l'aide soit revu à la hausse, sachant que les prix des matériaux de construction sont inabordables et que le coût de la main d'œuvre dépasse tout entendement ; une donne qui entrave, pour de nombreux cas, le parachèvement de leurs habitations. Avec les 70 millions de centimes, des bénéficiaires n'ont pu réaliser plus que la carcasse de leurs maisons, pendant que l'intérieur et les finitions attendent toujours. Cette aide de l'Etat est certes accueillie avec joie par la population, mais comme la nature, en relief et accidentée, du foncier à Béni Douala, une bonne partie de l'aide reçue est consommée dans les travaux de terrassement. Ali, un jeune bénéficiaire dira : «J'ai bénéficié de cette aide de 70 millions ; je me suis donné à fond en vue de posséder un toit. Aujourd'hui, mon habitation n'est toujours pas habitable. Les travaux de finition ne sont même pas entamés, la boiserie, le revêtement… Du coup, je continue à vivre, avec ma famille, chez mes parents…».
