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«Le pouvoir pousse les journalistes à l'autocensure»
Projet d'amendement du code pénal
Publié dans El Watan le 05 - 07 - 2011

La dépénalisation du délit de presse est un leurre. Il s'agit là d'une fausse dépénalisation.» Cette phrase est revenue hier sur les lèvres des journalistes, outrés par les mensonges du pouvoir usant de tous les moyens pour museler la presse.
La corporation est également scandalisée par l'attitude des parlementaires ayant avalisé un texte de loi qui enfonce davantage le journaliste. Sur les 14 amendements introduits par les députés au code pénal, seule une proposition a été retenue.
De ce fait, les députés ont approuvé un texte dans sa version initiale, c'est-à-dire tel que conçu et voulu par le gouvernement.
Les journalistes, à l'unanimité, dénoncent les tergiversations du pouvoir et estiment que, dans le fond, rien n'a changé. La preuve étant que les nouvelles mesures introduites dans le code pénal ne servent, ni plus ni moins, qu'à inhiber la presse. Karim Kebir, du quotidien Liberté, pense qu'à travers ces mesures, le pouvoir veut amener le journaliste à s'autocensurer car il se sentira lâché et livré à lui-même.
En effet, il est fait référence dans l'article 144 du code pénal que les journalistes qui, par quelque moyen que ce soit, offensent le président de la République, devront s'acquitter seuls d'une amende de 100 000 à 500 000 DA. Les responsables des publications ne seront pas inquiétés puisqu'ils ne seront plus impliqués. Partageant le même souci que Kebir, Athmane Lahyani, du quotidien El Khabar, fait remarquer que le journaliste n'est nullement protégé par le code pénal et n'a aucune garantie. Bien au contraire, il est lâché et, par crainte de représailles, il prendra mille et une précautions avant de rédiger une information jugée «sensible». Lahyani s'interroge sur la démarche du juge face à un journaliste poursuivi pour offense ou outrage.
«Est-ce que le juge va se baser dans sa plaidoirie sur le code de l'information en vigueur ou sur le code pénal ? Ou les deux à la fois ? Ce qui est à mon sens aberrant et insensé. Ce chevauchement entre les deux textes de lois pose un véritable problème», s'inquiète le journaliste d'El Khabar. Une inquiétude partagée par la corporation, qui a toujours plaidé pour un code de l'information régissant la profession à l'instar des autres corps. «Nous sommes la seule corporation qui tombe sous la coupe de deux textes de loi», s'insurgent les journalistes.
Avec l'adoption du code pénal, rares seront les personnes qui oseront critiquer la gestion ou le fonctionnement des institutions de ce pays, sous peine de se voir condamnées à payer une amende. Kebir précise que la peur des journalistes est légitime, quand on sait qu'ils ne sont pas outillés pour se défendre : absence de conseil de déontologie, absence d'un syndicat fort, etc. «Ce projet de loi empêche les journalistes d'être libres. Ils devront donc s'autocensurer et caresser dans le sens du poil. Un journaliste, à lui seul, ne peut pas s'acquitter d'une amende de
500 000 DA.
Il n'y a pas mieux pour museler toute voix discordante», considère Kebir. «Le pouvoir obéit à des urgences et fait dans l'improvisation. Une chose est sûre : les initiateurs de ce projet ne sont pas animés de la volonté de conforter la liberté de la presse mais veulent plutôt de la museler. Ils ont trouvé la faille», poursuit-il. Kamel Amarni, journaliste au Soir d'Algérie et président du SNJ, rappelle qu'il a été le premier à avoir dénoncé la fausse dépénalisation à partir du moment où le pouvoir maintient des dispositions dans le code pénal pour réprimer les écrits des journalistes. «Les engagements du 15 avril 2011 n'ont pas été respectés par les pouvoirs publics. Nous avons demandé à ce que la presse ne soit pas mise sous la chape du code pénal car nous étions persuadés que l'Assemblée actuelle avaliserait l'ensemble des projets de loi, en vain.»
Les journalistes, dans leur majorité, revendiquent depuis des années l'application du code de l'information. «S'ils avaient appliqué le code de l'information, on ne serait pas arrivé à ce niveau de décadence. Le code de l'information élaboré en 1990, à l'exception des articles qui prévoient l'emprisonnement, est bien, car il prévoit toutes les dispositions pour l'organisation du secteur de la presse, il préserve tous les droits sociaux du journaliste», explique Amarni.


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