Posant un problème de sécurité nationale, quelle est l'évolution des réserves de change de l'Algérie de 2000 à juin 2025 ?    Trump entre le messianisme, le business, le pillage de la Palestine et le massacre des Palestiniens    Le Danemark refuse de s'impliquer dans le projet d'énergie renouvelable    Ce que la presse africaine sportive avait publié, samedi    « L'Algérie nouvelle repose sur des réformes profondes visant à renforcer la gouvernance économique »    Des enfants de la diaspora passent leurs vacances en Algérie    Les squatteurs continuent d'imposer leur diktat !    Epopée dans l'histoire de la lutte armée contre le colonisateur français    Décès de l'ex-président nigérian Muhammadu Buhari    M. Hidaoui préside une réunion d'évaluation avec les cadres centraux du ministère de la Jeunesse    L'Algérie avance à pas sûrs vers un avenir radieux au rythme d'acquis sans précédent    Dépôt à partir de lundi des demandes de transfert interwilayas des enseignants et directeurs des établissements scolaires    L'Algérie déterminée à activer tous les mécanismes de coopération internationale pour détecter les crimes de blanchiment d'argent    Le 7e festival du rire du 17 au 19 juillet à Alger    Palestine: des dizaines de colons sionistes prennent d'assaut l'esplanade d'Al-Aqsa    Transports : Sayoud examine avec l'ambassadeur du Qatar les moyens de renforcer la coopération    Karaté do/Equipes nationales: organisation prochaine de stages régionaux pour les athlètes d'élite (DEN)    El-Meniaa: vers la création d'une ferme pilote pour la formation professionnelle    Mouloudji préside une réunion de coordination sur l'allocation spéciale de scolarité    Championnat national d'haltérophilie (4e j): 13 records battus en cadets et cadettes et seniors filles à Oran    L'APN participe en Afrique du Sud aux travaux du PAP    Oran: l'Algérie résistera à toutes les campagnes visant à la déstabiliser    Festival culturel international de danse populaire: l'exposition de produits artisanaux séduit les troupes étrangères    Agression sioniste contre Ghaza : le bilan s'alourdit à 58026 martyrs    Ouverture de la 24e édition du SITEV avec la participation de 200 exposants    Djokovic éliminé, nouvelle finale Alcaraz-Sinner    Karaté Do/Championnat national: large domination du MC Alger    Un fleuron de l'Algérie indépendante    La communication au sein de l'association    La Guerre mondiale est bien lancée...    Les choses sérieuses commencent...    Une plateforme numérique dédiée aux sites historiques    Ali D (FOREALID) et Moundjed Wali unissent leurs talents pour porter la musique algérienne vers la scène internationale    Sortie de promotions de l'Académie militaire de Cherchell    Confiance totale en nos capacités et en nos ressources    A peine installée, la commission d'enquête à pied d'œuvre    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«Désormais, les journalistes ne toucheront plus aux sujets sensibles»
Les spécialistes et les militants des droits de l'homme à propos du code pénal
Publié dans El Watan le 06 - 07 - 2011

Le projet d'amendement du code pénal, adopté lundi dernier par l'APN, déçoit. Les journalistes, les militants des droits de l'homme et les spécialistes des médias montent au créneau pour le dénoncer.
Ce projet, qui vise à dépénaliser les délits de presse, n'est finalement qu'un «leurre». C'est ce que pense, en tout cas, le président de la LADH, Boudjemaâ Ghechir. Selon lui, cette loi est «une régression» dans la quête de la liberté de la presse dans notre pays. «Ces amendements demandent implicitement au journaliste de ne plus écrire, à défaut de payer tout seul les frais de son courage et de son professionnalisme», lance-t-il. Et d'ajouter : «Désormais c'est au journaliste, condamné pour des écrits, de payer une amende excessive. Il assume lui-même la responsabilité de l'écrit sans la publication.» Pis encore. Selon Me Ghechir, le journaliste peut se retrouver encore une fois en prison. Il explique : «Celui qui est condamné à payer une amende sera convoqué, par l'intermédiaire d'un huissier de justice, par les services financiers du Trésor public pour s'acquitter des frais de cette amende. En cas de non-payement, le procureur est sollicité pour appliquer la contrainte par corps. C'est-à-dire emprisonner le journaliste. Le procureur appréciera la durée d'emprisonnement selon le montant de l'amende et le retard de payement.»
Pour sa part, Mustapha Bouchachi, président de la LADDH, estime que l'annulation de «la peine de prison est un point positif à retenir» mais que «les amendements restent toutefois insuffisants par rapport à l'idéal de la liberté de la presse et d'expression». «Ce droit ne peut pas être dissocié des autres droits individuels. Et comme vous le savez, nous vivons dans un Etat de non-droit, géré par un régime totalitaire. On ne peut donc pas espérer mieux sur le plan de la liberté d'expression car, de toute façon, l'Etat trouvera d'autres manières pour limiter la liberté de la presse et d'opinion tout en maintenant sa façade démocratique», note-t-il. Ces amendements, précise de son côté Belkacem Mestfaoui, enseignant à l'Ecole supérieure de journalisme, inciteront désormais le journaliste à l'autocensure : «On a allégé la charge sur les publications mais on l'a alourdie sur le journaliste. Du coup, les responsables de journaux seront obligés de choisir eux-mêmes les journalistes qui écriront sur des sujets potentiellement sensibles. Il y aura sûrement moins de journalistes qui prendront des risques pour faire éclater la vérité. L'autocensure régnera.»
L'enseignant qualifie ainsi de «tromperie» et de «lifting» cet amendement du code pénal : «Le pouvoir ne veut pas vraiment d'une presse totalement autonome. Dans notre pays, on devrait parler plutôt d'un non-droit au droit de l'information au lieu de droit à l'information. Si on veut régler cette question d'une façon à la fois intelligente, raisonnable et démocratique, il faut revoir carrément la gestion des entreprises de communication publiques et privées. On a choisi de sacrifier le journaliste dans ce nouveau dispositif pénal pour protéger une majorité de patrons de journaux privés qui forment le maquillage démocratique. Le pouvoir a peur aussi de l'armée des jeunes journalistes qui est en train de monter. Il préfère alors les museler aussitôt.»


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.