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Il faut des mécanismes spéciaux pour mettre l'enfant hors danger
Abderrahmene Arar. Président du réseau Nada
Publié dans El Watan le 08 - 07 - 2011

- Nous avons l'impression que les enfants sont protégés par la loi, mais pas par la justice. Est-il réellement difficile d'appliquer les textes et de punir les prédateurs sexuels ?
La Convention internationale des droits de l'enfant, ratifiée par l'Algérie en 1993, stipule dans son article 34 que l'Etat partie s'engage à protéger l'enfant contre toutes les formes d'exploitations sexuelles et de violences sexuelles. La loi algérienne existe mais il faudrait de nouveaux décrets d'application pour mettre en place des mécanismes sociaux capables de protéger davantage l'enfant. Les procédures judicaires que nous entamons durent des années, et entre temps, l'enfant victime reste toujours sujette au danger et aux agressions. Il est toujours livré à lui-même.
- Que proposez- vous ?
Nous proposons l'acte de la réparation. Lors de nos enquêtes, nous avons constaté que, par exemple, les pères auteurs d'abus sexuels avaient eux-mêmes été victimes d'agressions sexuelles dans leur enfance. Mais ils n'ont pas été «réparés» et sont devenus à leur tour auteurs d'abus. C'est un cercle vicieux. Il faudrait alors accompagner l'enfant à se réparer, mettre en place une thérapie familiale. Or en Algérie, cela n'existe pas. Il faut également intervenir afin de mettre l'enfant hors danger en cas d'abus. Il faut des institutions spécialisées qui prennent en charge l'enfant victime et expliquent aux parents les démarches à suivre pour le bien-être de leur enfant.

- Une proposition dans ce sens a été déjà faite depuis des années…
Oui, depuis 2008, mais rien n'a été fait à ce jour. Tout est à revoir dans l'institution sociale. Il faut à mon avis un travail social de profondeur. Ce qu'est actuellement entrepris n'est pas mauvais mais reste incomplet. Les démarches sont entreprises séparément. Il n'y a pas de coordination entre les différentes institutions. Si nous restons sur ce rythme de travail, nous ne pourrons absolument pas bâtir un citoyen équilibré. La situation est tellement critique qu'il faudrait agir en urgence.
- Nous avons l'impression que votre campagne de sensibilisation lancée depuis le 1er juin a pu casser partiellement le tabou…
Oui. Les appels quotidiens que nous recevons en témoignent. Il y a une nette augmentation des appels et des dénonciations. Même si certains parents nous accusent d'ingérence dans les affaires de famille, d'autres se montrent satisfaits. Notre but est de préserver le droit civique de l'enfant. Notre association n'a pas de statistiques précises, mais je vous informe que malheureusement les abus sexuels sur les enfants viennent en tête au point de banaliser les autres violences. Nous ne pouvons pas rester bras croisés devant les appels que nous recevons. Comment voulez-vous que je reste insensible face à une petite fille qui m'appelle pour dire qu'elle passe la nuit dans la voiture tandis que sa maman se prostitue ou qu'une autre me raconte qu'elle est sommée de quitter la maison à partir de 23h le temps que sa mère reçoive ses «clients» ! Une situation dramatique dont toute la société doit être consciente.


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