Le président de la République reçoit l'archevêque d'Alger    Le Premier ministre inspecte les travaux de la 2e tranche du projet du terminal à conteneurs au port de Djen Djen    Paiement par TPE: croissance soutenue sur les sept premiers mois de l'année    Salon Bâti-Est-Expo de Constantine:180 exposants attendus à la 8ème édition du 1 au 4 octobre    La ministre britannique des Affaires étrangères avertit l'entité sioniste contre l'annexion de la Cisjordanie occupée    Génocide à Ghaza: manifestations, grèves et blocages dans plusieurs villes d'Italie    Rentrée universitaire 2025-2026 : renforcement de l'offre pédagogique dans les wilayas de l'Ouest et du Sud-Ouest du pays    Tébessa : le ministre des Moudjahidine préside la commémoration du 70e anniversaire de la grande bataille d'El Djorf    Les armes du Hezbollah et les leçons à tirer de la Syrie, de l'OLP et de l'Algérie    Des dizaines de colons prennent d'assaut Al-Aqsa    L'occupation prend d'assaut l'Université de Birzeit, agresse les gardes de l'université et saisit les biens de l'université    Deux ministères pour mettre en œuvre les sept axes de la stratégie énergétique de l'Algérie    Athlétisme : Djamel Sedjati marque les esprits    L'Algérie reprend sa place et confirme sa voie en athlétisme et en gymnastique    Défaite de la sélection algérienne face au Sénégal    Nouveaux horaires de travail dans les établissements postaux    212 112 élèves sur les bancs de l'école avec un dispositif sécuritaire renforcé    La veuve de l'ex-gendarme et ses 4 filles dorment dans un dortoir collectif privé    L'opération solidarité scolaire élargie    Rezig préside une réunion d'évaluation    Célébration vivante d'un patrimoine musical    Duo posthume Whitney Houston-Callum Scott    L'Algérie, la Chine et la Russie au troisième soir    Des pluies sur plusieurs wilayas du pays lundi et mardi    Bechar: lâcher de 300 canards colvert au lac du barrage "Djorf Torba"    Génocide à Ghaza: le bilan s'alourdit à 65.344 martyrs et 166.795 blessés    Journée internationale de la paix: Guterres appel à la paix et à la fin des conflits    Tirer les leçons des expériences passées    Les organisations de la famille révolutionnaire saluent l'intérêt accordé par Monsieur le président de la République à l'histoire et à la mémoire nationale    Le président de la République préside une réunion du Conseil des ministres    Nasri félicite Djamel Sedjati pour sa médaille d'argent au 800 m à Tokyo    L'Algérie, la Chine et la Russie au 3e soir du 13e Festival de danse contemporaine    Ali Badaoui en mission de reconnaissance en Chine    Rentrée scolaire: l'Etat engagé à assurer les fondements du développement cognitif pour une génération éveillée    Aït Messaoudene au chevet des victimes après une attaque de chien mortelle    Athlétisme/Mondiaux-2025 : l'Algérien Djamel Sedjati remporte la médaille d'argent sur 800 m    Programme TV - match du mercredi 29 août 2025    Programme du mercredi 27 août 2025    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Mohamed Dif. Directeur des études à la DGI
« 70 % des recettes sont réalisées par 0,3 % de la population fiscale »
Publié dans El Watan le 02 - 01 - 2006

« Alger, c'est un tiers de la fiscalité algérienne », selon le directeur de général des impôts, M. Bouderbala. Ainsi, la situation de la fiscalité en Algérie se présente sous une structure typique d'un pays en voie de développement.
Plus un pays est développé, plus ses impôts proviennent de la richesse créée, soit des revenus et bénéfices.Moins il est développé, plus ses impôts proviennent de la consommation et de la dépense à travers l'impôt indirect. Abordant en ces termes l'état du système fiscal algérien, le directeur des études au niveau de la Direction générale des impôts (DGI), Mohamed Drif, soulignera en ce sens qu'en Algérie, « l'essentiel des recouvrements fiscaux proviennent en fait de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui est un impôt indirect ». Les recouvrements opérés au titre de l'exercice 2004, nous révélera-t-il, « font ressortir une part de 49 milliards de dinars provenant de l'impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS, 21,2 milliards de dinars tirés de l'impôt sur le revenu global (IRG) des non-salariés et 74,8 milliards de dinars à partir de l'IRG sur les salaires ». « L'importance des recettes tirées de l'IRG sur les salaires, explique-t-il, se justifie par la fait qu'en Algérie, il y a beaucoup de revenus salariaux. C'est une situation qui reflète l'état d'un pays du tiers monde où il n'y a pas beaucoup de grandes entreprises générant d'importantes richesses ». Du reste, a-t-il indiqué, « 70% des recettes sont réalisées par 0,3% de la population fiscale ». Quant à l'impôt sur la fortune, notre interlocuteur précisera qu'en Algérie, « il y un impôt sur le patrimoine immobilier et non sur la fortune ». Citant, à cet égard, l'exemple de la France où l'impôt sur la fortune ne représente que 3,3% du Produit intérieur brut (PIB), il affirmera en définitive que l'enjeu premier en matière d'impôt n'est pas de faire payer certains plus que d'autres, mais de répartir la charge sur un grand nombre de contribuables. La finalité étant, selon lui, de parvenir à contrer les effets de la fraude et de l'incivisme fiscal.
Fraude
Phénomène très répandu, la fraude fiscale engendre, en effet, un important manque à gagner pour le budget de l'Etat. Non facturation, système de prête-noms, cadrage de bilan (comptabilité faussée), facturation fictive, minoration de déclarations et autres manœuvres courantes constituent autant de pratiques frauduleuses bien connues de l'administration des impôts. Ces pratiques tiennent ainsi lieu de subterfuges dont usent en général les fraudeurs pour échapper au fisc. Rendant peu aisées les opérations de recouvrement et de collecte de l'impôt, ces manœuvres illégales génèrent ainsi un phénomène de fraude fiscale répandu, pour ainsi dire, à grande échelle. Aggravé par le pullulement des activités informelles, ce phénomène préjudiciable vaut à l'Etat un passif fiscal de 600 milliards de dinars, si l'on s'en tient à l'évaluation officielle. Sur ce passif global, équivalent aux recettes fiscales ordinaires d'un exercice entier, d'importantes dettes devront sans nul doute être classées définitivement au registre des ardoises irrécouvrables. Pour pallier les insuffisances de l'administration des impôts quant à lutter efficacement contre la généralisation de l'incivisme fiscal, les pouvoirs publics semblent miser essentiellement sur une démarche de réorganisation du système fiscal dont l'aboutissement est escompté pour 2009. « La modernisation et la réorganisation du système fiscal pourront être un instrument efficace de lutte contre la fraude », nous explique ainsi M. Drif. Outre l'installation de la Direction des grandes entreprises (DGE), opérationnelle dès ce mois de janvier, le processus de modernisation de l'administration des impôts intègre la mise en place d'un système de télé-procédures, la création de structures spécifiques pour les petites et moyennes entreprises (PME) et les profession libérales, ainsi que l'installation de centres de proximité auxquels seront rattachés les contribuables du régime forfaitaire.
Réorganisation
Faisant office de guichet unique pour les gros contribuables, la Direction des grandes entreprises (DGE) constitue une première étape de la réforme du système fiscal algérien. Chargée de gérer la fiscalité des entreprises les plus importantes en Algérie, la DGE intégrera ainsi l'ensemble des sociétés dont le chiffre d'affaires est égal ou supérieur à 100 millions de dinars, les entreprises étrangères ainsi que celles du secteur pétrolier. « L'objectif de la mise en place de la DGE, nous explique M. Drif, est de parvenir à rompre définitivement avec le système actuel qui fait que de gros contribuables et de petits commerçants sont traités par une même inspection ». Couvrant, dans une première étape, les entreprises implantées dans les wilayas d'Alger, de Blida, de Tipaza, de Boumerdès, de Tizi Ouzou et d'Ouargla, la DGE devra parvenir à compléter sa panoplie de « grosses boîtes » à l'horizon 2007. A échéance, quelque 2000 à 2500 entreprises au total seront rattachées à cette nouvelle structure, selon M. Drif. S'agissant des entreprises dont le chiffre d'affaires est inférieur à 100 millions de dinars, des PME et des professions libérales, elles intégreront, pour leur part, les 70 futures centres des impôts (CDI), dont la mise en place devra s'achever en 2009. A souligner que l'entrée en activité du tout premier CDI (CDI pilote) est prévue pour octobre 2006. Enfin, pour la catégorie des forfaitaires, il est envisagé la mise en place de 250 centres de proximité (CPI) à échéance de 2009. Le tout premier CPI devra être opérationnel en mars 2007.
Téléprocédures
Le passage à un système de téléprocédures est placé au cœur de la démarche de modernisation que l'administration fiscale aspire à concrétiser. A s'en tenir aux propos du directeur des études à la DGI, la mise en place de ce système devra commencer à prendre forme à compter de 2008. Une fois opérationnel, il offrira aux contribuables, a-t-il expliqué, la capacité de télédéclarer leurs impôts en remplissant leurs déclarations en ligne, mais aussi la possibilité de télépayer. Selon lui, il s'agit d'un système similaire à celui conçu en vue de l'utilisation des moyens de paiement modernes dans le secteur bancaire. « Ce faisant, a-t-il soutenu, le problème d'ancrage juridique ne se pose aucunement, car les nouveaux règlements édictés par la Banque d'Algérie sont suffisants pour le lancement des télé procédures ». Quoi qu'il en soit, la modernisation des procédures fiscales, a-t-il relevé en définitive, « devra induire, entre autres avantages, la traçabilité des opérations fiscales par le biais de fichiers informatisés et grâce à une meilleure circulation de l'information ».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.