L'initiative prise, il y a deux ans par la wilaya d'Alger, de réunir les différentes structures en charge de la bonne gouvernance de la ville semble donner des signes d'essoufflement. Nous avons cru que les choses allaient bouger dans la mesure où les problèmes de la cité se devaient d'être pris à bras-le-corps par les Covilles (comités de ville) constitués par les offices, corps de sécurité, mouvement associatif et autres Epic qui semblent s'emmêler les pattes. Lancée en grande pompe, l'action se révèle, au fil du temps, un fétu de paille, aussi inactif qu'indigent. Plusieurs APC, qui tenaient leur réunion hebdomadaire pour traiter des affaires de la commune, ont fini par abandonner une telle initiative louable à plus d'un titre. L'on s'interroge dès lors sur les raisons d'une telle désaffection générée avec une froideur, une indolence criante dans certaines communes. Les représentants d'entreprises et d'offices publics, d'associations de quartiers, que réunissaient certains édiles périodiquement, ne se donnent plus la peine d'examiner les questions de l'heure qui tarabustent les administrés. L'aréopage n'a plus lieu de tenir sa séance hebdomadaire pour alléger les jérémiades, les tourments et désagréments auxquels fait face la plèbe, résoudre les problèmes ayant trait à la voirie, la salubrité publique, les constructions anarchiques, les canalisations éventrées et tutti quanti. Certains représentants préfèrent, susurre-t-on dans les coulisses de l'administration communale, meubler l'ordre du jour avec des questions superfétatoires, occultant les projets qui requièrent une mobilisation efficace et soutenue de la part des parties impliquées. Vision étriquée ou quête du simplisme ? C'est le constat qui nous est donné en tout cas de dresser.