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Folio
Un poète qui parle trop haut à l'oreille de ses contemporains
Publié dans El Watan le 02 - 01 - 2006

Dans ses meilleurs poèmes Rifaât Sallam (1) réussit à communiquer l'impression d'un poète qui « chevauche le monde ».
Mais il se fait que ce poète-là, qui invente « tout », se trouve prisonnier d'une époque revue par l'Egypte et le monde arabe. Cette époque-là n'admet plus l'invention. Elle s'en méfie et s'en défie : « La mer frappe à ma fenêtre dans le matin imprévu. Je n'étais pas un corps mort. Je buvais ce qui restait, notais les choses, je leur donnais leurs derniers traits, et la mer est venue battre à ma fenêtre, elle m'a abandonné : corps mort. » Comme tous les poètes de sa génération, Rifaât Sallam a le tort d'écrire des poèmes « politiques » qui dénoncent les dérives des régimes arabes. Ces derniers veulent un citoyen « silencieux », un « corps mort ». Malgré le brouillard qu'il met dans son propos, et l'incertain dans sa poétique, Rifaât Sallam croit à la « bonne marche du temps » : « Le matin j'étais une pierre, un arbre. Je marche, derrière moi les saisons courent. Le soleil n'est pas mon seigneur, ma selle, mon lit n'est pas la rose du crépuscule. Je marche », des cieux brisés derrière moi croulent ils s'élèvent de ma poussière : papillon qui reflue. Et le soir : sur traces de la fin que j'attends. » Qu'elle vienne cette fin,pourvu que « les cieux brisés croulent » ! Rifaât Sallam est un poète novateur, inventeur d'espoir et créateur de rêves malgré « les temps maudits ». Il n'est pas élitiste. Il souhaite être lu, compris, approché. Malgré cela, il ne consentit pas à l'abaissement public. Il montre du doigt la vraie vie. C'est à nous qu'il s'adresse et c'est nous qui doivent le lire pour découvrir, avec lui, les choses profondes de la vie. Quelquefois, il montre un avenir incertain, mais généralement, il veut toujours démontrer que tout est possible dans ce monde archaïque qui nous entoure. L'Egyptien de Rifaât Sallam reste au niveau de la libération, celle de son passé - ironiquement la plus difficile à obtenir pour un homme du « Macherak ». Le passé, en effet- qu'il soit collectif ou individuel hante l'Egyptien. Rifaât Sallam est fier d'appartenir à la génération des poètes des années 1970. Ce qui réunit la majorité des poètes de cette génération ? Une sorte de « grincement » longtemps tenu pour inaudible, et rejeté dans l'oubli. Les poètes de cette génération parlent trop haut à l'oreille de leurs contemporains !
(1) Né en 1951 au village Ménia Chebine (à l'est du Caire). Il a séjourné en Algérie de 2001 à 2005 (septembre) comme chef du bureau de l'Agence de presse du Moyen-Orient.
(2) Rifaât Sallam a publié des recueils de poèmes (8), des essais (2) et des traductions des œuvres de Pouchkine, Mayakovsky, Yanis Ritsos, Rimbaud, Baudelaire etc...


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