La cour du CEM Yamina Oudaï à Cherchell s'est avérée trop exiguë pour contenir les centaines de familles et les milliers de jeunes venus assister à une soirée de solidarité. Une soirée pour ne pas oublier les enfants démunis, c'est l'initiative mise sur pied par le chanteur Baâziz dans sa ville natale de Cherchell. «Je viens de vivre une soirée mémorable», nous dira Baâziz, apparemment surpris par le nombre impressionnant de familles cherchelloises qui ont donné un plus à cette rencontre. La communion était totale entre les artistes et le public. Kamel Bouakkaz, avec son humour, s'est transformé en un animateur pour la circonstance. Réda Sika entame son passage par Waâlach ana (Pourquoi moi), chanson suivie par d'autres inédites. A l'aide de sa guitare, assis sur une chaise, très décontracté devant les musiciens, il a émerveillé le public par la qualité de son art musical et de sa voix. Mohamed Rouane, modeste sur scène, a dévoilé brillamment son talent musical devant une assistance qui est tombée incroyablement sous le charme de ses compositions musicales. Abderrahmane Djalti, qui n'est pas venu à Cherchell depuis 15 ans, a rapidement plongé l'assistance dans une ambiance encore folle, en interprétant ses chansons à succès. Les familles chantaient en chœur avec l'artiste. C'est au tour de l'enfant terrible de Cherchell de monter sur scène. Sans sa casquette et son pull marin, Bâaziz avoue d'emblée son émotion et annonce l'objectif de cette soirée. «J'ai vécu durant mon enfance dans la pauvreté. Nous devons penser aux enfants démunis à la veille de l'Aïd et la rentrée scolaire. Je vous assure que je veillerai personnellement à la destination de l'argent et des dons», dira Baâziz, avant d'ajouter : «Notre vœu est que la pauvreté ne doit toucher aucun enfant algérien. Sachez une chose, cet événement a été organisé par moi-même en collaboration avec la section locale des scouts musulmans, et point d'autres», conclut-il. Dans cette ambiance bon enfant, Bâaziz interprétera son tube intitulé Algérienne. En dépit de l'heure tardive, ce fut le délire à l'intérieur de la cour du CEM Yamina Oudaï. Des femmes et des filles, pas du tout intimidées par la foule immense, ont dansé sans se soucier des tabous. La scène et la cour du CEM ne voulaient pas se vider de ses occupants, même après l'interprétation de la chanson Algérie, mon amour, d'ailleurs chantée par l'ensemble des artistes et le public.Les représentants des sponsors Nedjma, Mc Cain, le producteur de lait et de jus RC Industries affichaient leur sourire à la fin de la soirée, en s'engageant à être présents dans ce type d'initiative de solidarité en faveur des enfants démunis. Les enfants de la pouponnière de Hadjout et les jeunes démunis bénéficieront des dons et de la recette récoltés lors de ce spectacle.