Vingt autobus flambants neufs viennent d'enrichir le parc des transports en communs à Oran. Leur propriétaire, l'entreprise des transports d'Oran (ETO), qui vient de bénéficier de l'ancien siège de l'entreprise des transports de voyageurs de l'Ouest (TVO), prévoit d'élargir cette première flotte pour atteindre 33 bus au total d'ici à la fin du mois. Ils assureront ainsi des navettes quotidiennes sur les lignes U, 11, 37, 51 et B. La cérémonie de mise en service de cette nouvelle flotte des transports urbains a vu la présence de Mohamed Maghlaoui, ministre des Transports qui a tenu à assister au démarrage de ces bus depuis la place du 1er Novembre. Le ministre, qui effectuait jeudi une visite dans la capitale de l'Ouest, avait en fait, un calendrier plutôt bien chargé. Il avait eu à s'enquérir de l'état d'avancement du vieux projet ferroviaire Es Sènia - Arzew. Un projet dont la construction a abondé en épisodes de retards successifs et dont le coût de réalisation a engrangé la bagatelle somme de 4,6 milliards de DA. Les travaux avaient été relancés en janvier 2004 pour une durée de réalisation de 18 mois. Ceci dit, après d'interminables arrêts suite à des problèmes de tracer de la voie ferrée notamment, dans un premier temps, à cause des parcelles touchées par les expropriations et les indemnisations des propriétaires. En suite, le tracer devait passer par l'université de l'USTO afin de faciliter le transport des étudiants et enfin actuellement, le projet bute sur un probable tracer susceptible de traverser la zone industrielle d'Arzew pour aboutir à une gare qui devrait être impérativement située à l'intérieur de la ville d'Arzew, pour faciliter le mouvement des voyageurs. Mais, ce ne fut pas le cas, une fois de plus. A présent, l'on parle « d'un taux d'avancement des travaux à 90% ». Des projets interminables La promesse faite au ministre, hier, était « d'achever les travaux vers juin prochain. » Echéance retenue, par ailleurs, pour le démarrage des travaux d'un autre projet, celui de construire une deuxième piste d'atterrissage de l'aéroport d'Es Sènia. L'Etude présentée devant le ministre devra être suivie d'un avis d'appel d'offres qui sera lancé durant le mois de février prochain. Le bureau d'étude est algérien alors que le suivi sera confié à un bureau allemand. En marge de cette visite, le ministre des Transports avait totalement exclu l'inscription le projet d'un deuxième aéroport pour Oran. Il dira à ce propos que « Les aéroports de Ghriss, de Tlemcen et bientôt celui de Chelf suffisent amplement à combler et à satisfaire la demande en la matière. » Autre défit des transports à Oran, le projet du tramway qui devra être opérationnel d'ici l'année 2009. Des lignes qui s'étaleront sur un trajet de 24 kilomètres, liant le centre ville à la périphérie. Si le projet est à présent au stade de sélection des bureaux d'études, le choix sera fixé d'ici la fin du mois. Mais d'ores et déjà, le projet devra buter sur le casse tête des expropriations des terrains appartenant aux privés. Si un décret est déjà promulgué pour permettre les démolitions nécessaires des immeubles tout le long du tracé des lignes et même si l'on prévoit des indemnisations, d'aucuns parieront que ce ne sera pas chose facile que de faire admettre aux propriétaires de céder facilement leurs biens. A ce propos, le ministre annoncera qu'Alger et Oran font partie d'une liste de dix villes à forte concentration urbaine qui seront concernées par des projets similaires.
