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«Ni républiques ni monarchies»
XVIe salon international du livre d'Alger
Publié dans El Watan le 28 - 09 - 2011

Le dernier roman de Waciny Laradj, Joumloukia Arabia évoque la tyrannie, la peur du sultan, l'oppression, bref, l'état d'un monde arabo-musulman d'avant les révoltes.
Joumloukia Arabia est le titre du dernier roman épique de Waciny Laradj paru à Beyrouth. Lundi après-midi, au 16e Salon international du livre d'Alger (SILA), qui se tient jusqu'au 1er octobre 2011 à l'esplanade du 5 Juillet, l'auteur a expliqué le sens de ce mot étrange. Joumloukia est composé de Joumhouria (république) et malakia (monarchie). La Libye aurait pu être une «Joumloukia», n'était la volonté du peuple libyen d'en finir avec la dictature de quatre décennies d'El Gueddafi. La Syrie reste donc le parfait exemple de la «Joumloukia» : Bashar Al Assad a succédé comme «un prince» dans un royaume, à son père Hafed Al Assad, et pratique actuellement la répression massive contre la population civile pour garder son trône.
«Les régimes arabes ne sont ni des républiques ni des monarchies. La plupart des présidents de République dans les pays arabes sont venus à travers des coups d'Etat nationaux. Il s'agit de clans et de groupes d'intérêt. Les idées républicaines ne sont que formelles. La gouvernance se fait selon une profonde logique tribale étroite. Cela a développé des formes maffieuses au sein des pouvoirs», a analysé Waciny Laradj. Il a rappelé avoir utilisé le concept de «Joumloukia», en 1993, dans son roman Aleï la sabia baâd al elf (la septième nuit après mille). «J'avais le pressentiment que ces régimes étaient condamnés à disparaître au-delà de ce qui se passe de nos jours», a-t-il dit. Il faudra, selon lui, encore du temps pour analyser les révoltes arabes. Aussi, est-il difficile pour la littérature d'en être le reflet, l'image.
«Cependant, les auteurs ne peuvent pas s'isoler de ce climat général pour écrire. Certains sont contre, d'autres pour», a-t-il dit. Le personnage de Dounyazad revient dans Joumloukia Arabia après avoir eu une «vie» dans un autre roman, Raml Maya. Selon lui, Shéhérazade des contes Les mille et une nuits a reproduit, à sa façon, le discours masculin.
Elle n'est donc pas «le modèle» de la femme qui veut se libérer. L'adultère, à répétition dans le livre des contes, symbolise, à ses yeux, la continuité du discours dominant, celui de Shahryar (le sultan tuait le lendemain la femme épousée la veille pour se venger de l'infidélité de sa première femme). «Dounyazad, la sœur de Shéhérazade, n'est apparue que rarement dans Les mille et une nuits. A chaque fois, elle disait à sa sœur : ''Et après''. Comme si elle cherchait un autre discours. Je lui ai donné plus de place dans mon roman pour dire plus de choses. Dounyazad est, ici, mariée à un Shahryar des temps modernes», a souligné Waciny Laradj. L'écrivain s'est quelque peu inspiré d'Ibn Khaldoun en évoquant dans son roman Al Sultan al akbar (le grand roi).
Al Hakim Bi amri Allah (ou Al Hakim bi amrih, selon Waciny Laradj), sixième calife fatimide de faible personnalité, arrivé au trône à l'âge de onze ans, fut «téléguidé» par Qahramana, une femme puissante et manipulatrice, il est présent aussi dans Joumloukia Arabia. «C'est curieux, mais ce calife, un peu fou, ressemblait déjà à El Gueddafi ! Comme si rien n'avait changé dans le monde arabe depuis le IXe siècle», a souligné l'auteur. D'après lui, il n'existe aucun Etat modèle en matière de gouvernance dans le monde arabe. «L'Afrique du Sud est un exemple à suivre pour le continent.
La Corée du Sud et la Chine, le sont pour l'Asie. Le Brésil est un modèle pour l'Amérique du Sud», a observé l'auteur de Al Bayt Al Andaloussi. Waciny Laradj s'est attaqué à ceux qui l'ont accusé, «sans avoir lu le roman», d'avoir plagié d'autres textes. Pour sa part, Hmida Ayachi, qui vient de publier aux éditions Socrate, Nabiyou al isyane (le prophète de la désobéissance), revient sur ses années avec le dramaturge et romancier Kateb Yacine.
Il a regretté qu'on lui reproche d'évoquer Kateb Yacine encore une fois, alors qu'ailleurs les écrits sur Albert Camus n'ont jamais cessé. Idem pour les autres auteurs. «J'ai apporté un témoignage, le mien, celui d'un étudiant qui avait connu Kateb Yacine. En Algérie, nous avons encore besoin de creuser dans notre histoire, de faire des relectures pour mieux comprendre ce qui s'est passé, soulever les couches épaisses (…)J'ai par exemple appris que l'Algérie était majoritairement chiite ismaïlite à l'époque fatimide qu'après plusieurs lectures», a-t-il dit, appelant à rompre avec l'approche idéologique dans le rapport à la mémoire.
Selon lui, les récents travaux sur Kateb Yacine n'ont pas apporté plus que ce qu'avait déjà écrit et réuni Jacqueline Arnaud, professeur française de littérature, dans L'œuvre en fragments (paru en 1986 à Paris).


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