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«Mon pays est en danger d'intervention extérieure lourde»
Riposte de l'ancien ministre de l'économie, Ghazi Hidouci
Publié dans El Watan le 28 - 09 - 2011

Empêché de prendre part au colloque international organisé à Alger par le quotidien El Watan et l'université Paris VIII, après avoir fait l'objet d'un véritable lynchage médiatique, l'ancien ministre de l'Economie, Ghazi Hidouci, riposte et livre une critique sans concession sur la situation dans laquelle est coincé le pays.
Dans une longue interview accordée au site Algeria Watch, il dit toute sa tristesse de ne pas pouvoir rompre son exil forcé. «Je voulais aller en Algérie, interrompre un trop long exil forcé, parce que je considère, ce qui n'est peut-être pas partagé, que mon pays vit une situation très grave. Ce pays est même en danger d'intervention extérieure lourde. J'ai ressenti pour la première fois le besoin d'être là-bas et de le dire (…). Pourquoi ne suis-je pas allé à Alger ? Parce que j'ai demandé l'autorisation aux services les plus concernés par la sécurité politique. Je n'ai reçu aucune réponse. S'il existe une raison, que l'on me la confirme par écrit. J'éprouve, bien sûr, de la tristesse à n'être pas en mesure d'entrer en Algérie», a-t-il déclaré.
L'ancien ministre réformateur a été attaqué notamment sur ses prétendues origines juives. Il a apporté un démenti : «Cette allégation est l'expression exacte du déshonneur de ceux qui l'ont forgée. Jouer sur l'antisionisme de l'opinion pour tenter de le dévoyer dans l'antisémitisme est purement immonde. Mais cela n'a pas marché : nulle part ailleurs que dans la presse des piliers du régime, on ne m'a reproché ma prétendue origine. Je n'ai jamais voulu entrer dans une controverse abjecte initiée par des voyous notoires, je sais de plus que les Algériens ne sont pas dupes. Quelle honte y aurait-il d'ailleurs à être juif ? Les juifs sont des gens du Livre. Mais voilà, je ne suis pas juif, ni chrétien, ni même animiste.»
L'ancien ministre réformateur est emblématique de toutes les compétences algériennes poussées à l'exil par le pouvoir. De ces élites, M. Hidouci estime qu'elles sont disponibles à construire un Etat réellement démocratique et représentatif des Algériens. «Je rencontre souvent des Algériennes et des Algériens établis à l'étranger. Ils sont à mon avis largement disponibles, tant pour le débat politique que pour l'organisation de l'Etat. Il y a tant de compétences gaspillées… Et souvent tant de tristesse dans les regards de ces expatriés qu'on a le sentiment qu'ils ont été expulsés de leur propre pays. A la différence des nomenklaturistes qui planquent à l'étranger des fortunes illicitement constituées dans la honte de leur culture de naissance ou de ceux qui font carrément commerce de la stigmatisation de leur propre peuple, ces femmes et ces hommes n'ont pas renié leurs origines et nul ne peut douter de leur attachement à l'Algérie», a-t-il assuré. Pour qu'ils reviennent, «il suffit d'annoncer au préalable un accord politique», a ajouté M. Hidouci.
Stratégie occidentale au Maghreb
S'exprimant sur la conjoncture politique qui prévaut dans la région à la lumière des révolutions arabes, M. Hidouci met en garde contre le risque de voir l'Algérie devenir «le supplétif de la stratégie occidentale au Maghreb». Comment ? «Nous nous trouvons face à deux scénarios possibles. Dans le premier, l'Etat algérien continue de gérer la situation de la manière que nous observons aujourd'hui : un gouvernement sans légitimité, équivoque dans ses rapports avec l'OTAN et sous pression directe de ses partenaires occidentaux. Si la situation actuelle en Libye devait persister dans la réalité sociopolitique structurellement déstabilisée de l'Algérie, ce gouvernement ne pourrait pas éviter de devenir le supplétif de la stratégie occidentale au Maghreb.
Dans une telle situation alimentée par la corruption généralisée – celle des centres de décision à tous les niveaux et des services de sécurité – et l'arbitraire permanent, l'hypothèse d'un soulèvement récupéré infiltré et orchestré ne peut être écartée. Il s'agit là d'une menace réelle», prévient-il.Le second scénario, «idyllique», consisterait «en la mobilisation du peuple contre ces dangers par un gouvernement politiquement courageux, représentatif et transparent. Mais j'avoue que je ne vois pas très bien, dans l'état où se trouvent les ‘décideurs' et les courants politiques qui les incarnent, comment un tel miracle pourrait se produire», analyse-t-il.
S'agissant du désir de changement en Algérie, l'ancien professeur d'économie à Paris Dauphine considère que «la jeunesse s'impatiente à raison et voudrait un changement pacifique, comme la quasi-totalité de la société, mais les appareils du pouvoir refusent obstinément une perspective que la réalité de la crise politique rend inévitable». «Cette situation est lourde de ruptures brutales et il est possible que, comme en 1992, l'armée soit appelée à faire le sale boulot et préserver les privilèges de la caste ultra-minoritaire des 200 000 Algériens qui forment la clientèle du régime et fonctionnent, vis-à-vis du peuple, comme des ‘néocolons'. Leurs pratiques n'ont rien à envier à celles des ‘grands colons' sous la domination française», a asséné M. Hidouci.
Toutes ses analyses et autres idées, M. Hidouci aurait aimé les partager avec les Algériens en Algérie. Mais on en a voulu autrement. Cependant, ils peuvent empêcher l'économiste de venir dans son propre pays et participer à un colloque, mais impossible d'arrêter ses idées et sa pensée de se répandre.


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